Lettre d'un père, Mathieu Charlebois:
"Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ces parents et ces non-parents? Personnellement, je ne trouve pas ça si compliqué. Personne n'est obligé d'aller rester en banlieu parce qu'il a un enfant, ni de s'acheter un SUV. Un parent peu très bien continuer à faire du compost, manger bio, avoir du plaisir et même (tenez-vous bien) sortir le soir.
Il est aussi possible d'avoir du plaisir avec son flot. On peut lui apprendre des choses étranges, lui
montrer que la vie, c'est pas si moche au fond, que les biscuits peuvent se tremper dans le lait (pourquoi ma mère voulait pas? j'ai jamais su pourquoi) et mêm lui faire des grimaces si on veut. Et si les autres parents vous trouvent étrange, votre enfant va vous trouver super. En tout cas, ma fille trouve ça…
Les cours de mandarin, ça sert pas à grand chose si l'enfant en veut pas. Le nombre de parent qui ont subi le violon faux de leur progéniture pendant 12 ans, jusqu'à ce qu'elle finisse par laisser l'instrument de torture dans la boîte pour de bon….
Je refuse de courir d'un bord à l'autre avec mon enfant et de ne jamais passer de temps avec elle. J'ai fait ce choix-là. Je refuse de faire du temps de travail de fou. Oui oui, ça se fait, vous savez.
Là où je veux en venir, c'est que les parents sont beaucoup trop exigeant envers eux et envers leurs enfants (relaxez les parents, vous apprenez en même temps que votre enfant comment ça marche la pater/maternité) et que les non-parents se cassent bien trop le bécycle à justifier le fait qu'ils n'ont pas d'enfants. Ils n'en ont pas, c'est tout.
Ça n'a pas à être par peur du modèle établi banlieu/SUV/horaire de fou, raison fort farfelue au demeurant.
On peut choisir comment on veut mener sa vie, vous savez? Enfant ou pas.
Avoir un enfant, c'est pa l'accomplissement suprême d'une vie, mais en élever un et être en amour avec, c'est cool en crisse."