Une autre opinion extrêmement intéressante concernant l'aide en Asie, signée Louis Veillette.
"Chaque fois que je vois toutes sortes d'opportunistes se précipiter pour profiter d'un peu "d'exposure", à propos de causes humanitaires, comme le dernier tsunami, je ne peux m'empêcher de me demander si ce n'est pas une sorte de réflexe collectif pour oublier des tragédies moins spectaculaires qui se déroulent quotidiennement sous notre nez, sans même qu'on y prête attention.
Selon le CIA World FactBook, la population indonésienne en 2004 était approximativement de 238 452 952 habitants.
Selon la même source, en 2004, les Indonésiens se reproduisaient au rythme de 21,11 naissances par millier d'habitants.
En 2004, donc, 5 033 742 bébés indonésiens ont vu le jour.
À cause de la condition économique de l'Indonésie, une moyenne de plus ou moins 40 bébés sur mille y meurent à la naissance, comparativement à 7.67 par mille au Canada.
Donc, chaque année, 201 350 bébés indonésiens ne survivent pas à leur naissance, comparativement à 38 609 si ces bébés étaient nés au Canada ou en Indonésie, avec des conditions sanitaires équivalentes aux nôtres.
La plupart des analystes s'accordent pour dire que le taux de survie à la naissance est un bon indicateur de la santé socio-économique d'un pays.
Chaque année, 162 741 bébés meurent parce qu'ils sont venus au monde en Indonésie, plutôt qu'au Canada.
Chaque année en Indonésie, il meurt grosso modo deux fois plus de bébés que le nombre d'humains tués par le dernier tsunami.
J'ai hâte qu'on en parle à la télé…
Aider les victimes d'un tsunami est certainement louable, mais que fait-on le reste de l'année pour s'occuper des victimes de la situation économique mondiale?"