Beaucoup de choses ont été écrites sur la gaffe du gouvernement Charest concernant le financement des écoles juives.
Mais l'uns des meilleurs textes que j'ai lus sur le sujet est la chronique qu'Alain Dubuc a signée aujourd'hui.
Le titre? Anatomie d'une bêtise.
En voici un extrait très intéressant:
"Si le dossier a tant dérapé, c'est aussi parce que l'objectif lui-même est contestable et que, dès le départ, la démarche reposait sur des fondements fragiles.
"L'intégration de tous les citoyens du Québec à la communauté québécoise", comme l'a formulé le premier ministre, est certainement une bonne chose. Mais le problème, c'est qu'on a plaqué à la communauté juive un discours, fort noble, qui s'applique très mal à elle.
Les Québécois juifs ne sont pas des réfugiés fraîchement débarqués, mais les membres d'une communauté intégrée au Québec depuis des générations, qui fait partie du tissu social montréalais, qui partage les valeurs québécoises et contribue depuis longtemps à les façonner. Cette communauté de vieille souche comporte des éléments d'arrivée plus récente, surtout des séfarades d'Afrique du Nord, mais eux aussi se sont établis avec succès depuis des décennies. Elle compte certes des éléments moins intégrés, surtout ses communautés hyper-religieuses, mais cela reste un phénomène marginal.
Au nom de quelle logique fallait-il dépenser des millions pour intégrer une communauté déjà intégrée? Il y a, à la limite, quelque chose d'injurieux pour nos concitoyens juifs."
Pas mal, non?