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Travail à temps partiel: des salaires trop confortables?

Un courriel d'une Internaute, Evelyne Asselin, en réaction aux propos de Martin Leblanc (voir "Prendre un verre de vin, mon minou", publié hier):

"Je suis toute à fait d'accord avec M. Leblanc. Les salaires de la SAQ démontrent un problème dans nos sociétés.

Je travaille à temps partiel au Casino de Montréal. Tout comme M. Leblanc, cet emploi me permet de poursuivre mes études en journalisme sans m'endetter et avec un niveau de vie décent, voire même très confortable comparativement à mes collègues étudiants. Mais j'ai peur.

Je prends l'exemple de mon frère qui travaille aussi au casino. Il a terminé sa scolarité avec un bacc en micro-biologie et un autre en enseignement. Il a obtenu un poste à temps plein comme enseignant au secondaire.
Récemment père d'un enfant, il a préféré prendre une année sabbatique de l'enseignement et poursuivre son travail au casino parce que c'est plus payant.

Dans un an, quand j'aurai fini mes études, est-ce que je serai capable de quitter mon emploi payant pour faire de la pige dans le domaine pour lequel j'ai étudié?

De nos jours, les emplois sont forts précaires. La SAQ et le Casino offrent des emplois qui ne demandent pas d'études, donnent de bons salaires, de bons avantages sociaux et une certaine sécurité d'emploi (ils ne fermeront pas leurs portes demain).

Quand un travail de caissier est plus payant que d'enseigner, il y a des questions à se poser.
Pas que je me plains, je me considère choyée présentement."