Pierre Rivet, un employé de la SAQ, m'a envoyé ce courriel, en réaction aux propos tenus par C. Plante (Riches, les universitaires?), Martin Leblanc (Prendre un verre de vin, mon minou) et Alain Mason (SAQ: un lecteur en colère).
"Bonne nouvelle: une entente de principe est survenue entre la SAQ et le syndicat des employé(e)s de magasin et de bureau. Si les membres acceptent l'entente (et c'est ce que l'exécutif du syndicat devrait proposer), le conflit devrait être règler la semaine prochaine, à temps pour la St-Valentin. Enfin!
Je suis conseiller en vin à la SAQ et je commence à avoir une gueule de bois devant la langue de bois pratiquée dans les médias et sur ce blogue, entres autres.
Non, M. Cédric Plante, je ne crois pas que M. Alain Mason disait que tous les universitaires gagnent 100 000 $ par année, relisez-le comme il faut.
Et M. Leblanc, si vous avez pu payer vos études universitaires et vos dépenses (loyer, chauffage, épicerie et tout le tralala) avec le salaire que vous rapportait la SAQ le vendredi soir et le samedi, ce n'est pas architecte que vous auriez dû devenir mais ministre des Finances!
Et si pleins de gens sont passés à côté d'une magnifique carrière universitaire parce qu'ils préféraient travailler à la SAQ… c'est peut-être qu'ils n'étaient pas fait pour une carrière universitaire? Qu'ils n'avaient pas le feu sacré pour la biologie, les maths ou autre?
Effectivement, plusieurs métiers, dont celui d'enseignant, devraient être mieux rénumérés. Et, oui, ce n'est pas normal de vivre avec le salaire minimum dans une société d'abondance où les entreprises font des profits scandaleux.
Mais pourquoi toute cette folie médiatique autour de nous, employés de la SAQ? Pourquoi je devrais me sentir coupable de gagner ma vie d'une façon décente?
Il n'a jamais été question de revendications salariales. Juste de tenter de freiner un peu la précarisation des emplois.
Est-ce si indécent? Dois-je m'excuser devant la société et exiger d'être payé le salaire minimum? Dois-je demander la parité avec les travailleurs de Chine ou du Mexique?
Et si on arrêtait de déconner plutôt et qu'on essayait d'apprendre à être solidaire les uns des autres? Peut-être bien que cela pourrait faire un tsunami de solidarité sociale qui pourrait se rendre jusqu'aux plus déshérités…"