BloguesRichard Martineau

Les ennemis de mes ennemis

Connaissez-vous Islam Karimov? C'est le président de l'Ouzbékistan, un pays d'Europe de l'Est.

Cet homme est un dictateur sanguinaire qui, selon l'organisme Amnistie Internationale, n'hésite pas à torturer les prisonniers politiques qui remplissent les prisons de l'État. Parmi les tortures préférées de Karimov: suspendre les prisonniers par les pieds, les étouffer avec un sac de plastique, glisser des aiguilles sous leurs ongles, brûler leurs pieds et les électrocuter. Deux prisonniers auraient même été ébouillantés à mort! Selon les Nations Unies, la torture est courante dans ce pays. C'est l'une des armes utilisées par le régime pour neutraliser l'opposition.

Or, sur cette page du site The Memory Hole, un site qui rend public toutes sortes de documents officiels, on peut voir Colin Powell, Donald Rumsfeld et George W. Bush rigoler comme des singes en compagnie de Karimov.

Que voulez-vous: depuis le 11 septembre, les choses ont bien changé. Les ennemis des ennemis de Ben Laden sont les nouveaux amis de Bush, fussent-ils des monstres.
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Extrait d'un texte sur Karimov, publié sur le site Regard-Est:

«Arrivé au faîte de la hiérarchie du PC ouzbek à la faveur des ultimes purges gorbatchéviennes, le président Karimov explore depuis plus de dix ans les registres du despotisme à l'orientale: arrestations arbitraires, presse et opposition muselées. Réélu en 2000 face à un candidat fantoche qui a publiquement avoué avoir voté pour lui, il vient de proroger, en avril 2002, son quinquennat en septennat par référendum. (…)

L'Ouzbékistan demeure l'un des régimes les plus répressifs d'Asie centrale. Les médias sont une cible de choix. La liberté d'expression et le droit à l'information y sont quotidiennement bafoués. (…)

Arrestations, tortures et menaces de viol à l'encontre des membres féminins de la famille sont également devenus le lot des journalistes zélés. (…)

Invoquant la menace islamiste, Karimov mène, depuis 1998, une lutte acharnée contre toute forme d'opposition, religieuse ou politique.»

Voici les nouveaux amis de la démocratie! Pas mal, non?