Ainsi, Wal-Mart (la plus grosse entreprise au monde) ferme sa succursale de Jonquière car elle n'est pas rentable. Rien à voir avec la tentative de syndicalisation des employés, bien sûr.
Cela dit, il faut comprendre les grands patrons de Wal-Mart. Les temps sont durs, et la vente au détail ne se porte pas aussi bien qu'avant. L'entreprise n'a fait que 245 milliards de dollars, l'an dernier. Peut-on vraiment permettre l'entrée d'un syndicat dans ces conditions? Est-ce vraiment le temps d'envisager un partage des richesses?
On dit beaucoup de mal de Wal-Mart, depuis quelque temps. On dit qu'en 2001, les revenus de la compagnie dépassaient le PIB de la Suède.
Que le grand patron de Wal-Mart, S. Robson Walton, est l'homme le plus riche de la planète, avec une fortune évaluée à 65 milliards de dollars.
Et que des 10 personnes les plus riches au monde, 5 appartiennent à la famille Walton.
Et après? Les Walton ont le droit de récolter le fruit de leur labeur, non? Vous pensez que c'est facile, vous, d'exploiter les travailleurs? On voit bien que vous ne comprenez rien aux règles de base du capitalisme sauvage. Ça prend de l'imagination, de l'audace, du cran! Ce n'est pas à la portée du premier venu.
Mais si j'étais les Walton, je tremblerais dans mon froc. Car le Québec va réagir! On parle même de boycott! Tous ceux qui se souviennent de l'extraordinaire boycott de Cadbury savent à quel point ce genre d'opération fait mal. Hou la la, les amis. Wal-Mart n'a qu'à bien se tenir! Quand on connaît la solidarité des Québécois, tout est possible!
Bon, c'est vrai, je suis passé devant un Wal-Mart, cet après-midi, et le stationnement était rempli d'autos. Mais attendez demain! Vous verrez, on pourra jouer au football dans les parkings des Wal-Mart! Madame Chose et Monsieur Machin vont aller acheter leurs bébelles ailleurs, vous pouvez être sûrs! Qu'importe si c'est plus cher, si c'est plus loin et s'il n'y a pas de stationnement, on s'en fout, on est solidaire! On se tient debout!
Famille Walton, votre heure a sonné! Vous allez voir, quand le Québec se met à organiser des boycotts, c'est laid.
Ça dure un gros deux, trois heures. On s'envoie même des pétitions par Internet!
Si j'étais vous, je commencerais à penser à mon avenir…