La semaine dernière, pour son 80e anniversaire, le prestigieux magazine The New Yorker a publié un reportage hallucinant sur la façon dont les États-Unis traitent ses présumés terroristes (vous savez, ces centaines de personnes qui croupissent actuellement dans différents centres de détention parce qu'on le gouvernement Bush les soupçonne d'appartenir à des réseaux terroristes).
Comme vous le savez, la pratique de la torture est illégale aux États-Unis. Donc, pour contourner ce «petit problème», le gouvernement américain fait de la sous-traitance! Il envoie ses prisonniers se faire torturer ailleurs, dans des pays où ce genre de pratique est acceptée. Pas mal, non?
Pour ce faire, l'État américain utilise des jets privés immatriculés au nom de fausses compagnies. Ils ligotent les prisonniers, leur bande les yeux et les foutent dans ces avions au beau milieu de la nuit, loin des regards indiscrets. Direction? L'Égypte, le Maroc, la Syrie ou la Jordanie. Quatre pays pointés du doigt par le Département d'État américain pour leurs multiples violations des droits de la personne!
Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
La revue The Nation et le journal The New York Times (dans un éditorial publié aujourd'hui) ont tous deux dénoncé ce genre de pratique.
Rappelons que Maher Arar, un étudiant de l'Université McGill, à Montréal, fait partie du nombre de personnes qui ont été torturées sans qu'aucune accusation formelle ne soit portée contre elles. Cet ingénieur de 34 ans originaire de Syrie a été arrêté à l'aéroport JFK, à New York, le 26 septembre 2002, puis transporté illégalement dans son pays natal, où il a été incarcéré et torturé pendant plusieurs mois. Un an plus tard, il a été relâché, faute de preuves!
Il poursuit présentement le gouvernement américain pour mauvais traitements.
Je reviendrais sur cette histoire surréaliste dans les prochains jours.