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L’art de blâmer les autres

Un courriel de SÉBASTIEN BOUCHARD:

"J'aimerais vous écrire en réponse au courrier que vous avez reçu de madame André-Anne Provençal (La faute aux réformes). Comme vous, je m'attendais à ce que quelqu'un amène cette excuse totalement bidon.

Je suis moi-même étudiant à l'UQAC en théâtre et je crois pouvoir me débrouiller très bien en français même si j'ai eu à faire face aux "terribles" réformes et aux "méchants" changements des méthodes d'éducation.

Voyez-vous, je crois qu'aujourd'hui, les gens, autant les jeunes que les adultes, ne veulent plus prendre le blâme et accepter les conséquences de leurs décisions. Si on est gros, c'est la faute à McDonald's. Si on est malade, c'est la faute aux compagnies de tabac. Si on est mauvais en français, c'est la faute aux réformes.

Eh bien moi je dis non! Si on est mauvais en français, c'est parce qu'on a jamais osé faire d'effort. Je connais des gens qui avaient des difficultés d'apprentissage alors qu'ils étaient au secondaire et qui s'en sortent très bien maintenant. Pourquoi? Parce qu'eux ont compris que la solution ne viendrait pas du ciel et qu'il fallait faire des efforts.

Je connais aussi des gens qui, du jour au lendemain, ont réussi à arrêter de fumer. Comment? La volonté!

C'est ce qui manque de nos jours à notre société: de la volonté, des efforts. Tout le monde s'assoit sur leurs derrières en attendant que tout s'arrange et en blâmant les autres.

Oui, les réformes qui se succèdent ça n'aide pas. Mais il n'y a pas qu'à l'école où l'on peut apprendre à écrire et à lire. Il y a un vieux loisir qui s'appelle la lecture et qui donne un excellent coup de main. Que les gens se prennent en main et qu'ils admettent leurs erreurs du passé, ainsi ils pourront se corriger et s'améliorer."