Décidément, la question de la qualité du français vous pique à vif. Je reçois des dizaines et des dizaines de courriels sur le sujet, tous plus intéressants les uns que les autres.
En voici un d'ALAIN TOUGAS:
"Vous avez beau vous forcer pour explorer le sujet sous douze angles, toutes les entrées que je lis concernant l'écriture et les jeunes demeurent élitistes et snobinardes. On dirait que la maîtrise de la langue est LA compétence des compétences, celle qui témoigne de la valeur d'un individu, de sa culture, de ses aptitudes à apprendre.
Pas d'ac. L'écriture n'est qu'UNE compétence. Une parmi d'autres. Il y a autant de raisons d'être ou ne pas être doué pour l'écriture qu'il y en a pour les mathématiques, la musique ou l'informatique.
Nous avons tous une certaine tolérance pour les gens qui n'ont aucune (ou peu de) compétence en math, en musique ou en informatique. Bah! Z'ont pas la bosse. Z'ont pas pris le virage. Mais nuls en français, quelle honte!
Attention. Je ne fais pas l'apologie des nuls ou des sans efforts. Ceux qui n'ont pas appris à «écrir mieu que sa» par manque d'efforts, je les honnis moi itou. Mais je m'abstiendrais de porter un jugement sur ceux qui sont «vraiment pas doués» pour l'écriture. Comme pour ceux qui ne peuvent identifier un beat dans une pièce musicale, ou qui me font poireauter dix minutes au guichet automatique.
On dit qu'il y a plusieurs sortes d'intelligence. De mémoire, il y a l'intelligence logico-mathématique, hypothético-déductive, linguistique, mathématique, tactilo-kinesthésique et spacio-temporelle, intrapersonnelle, interpersonnelle. Malheureusement, l'école ne valorise que deux de ces domaines cognitifs. Pire encore, les snobinards n'en valorisent qu'un.
Pensez-y un peu. Je vous change de contexte, et soudain, ce n'est plus la même sorte d'intelligence qui détermine qui est supérieur à qui."