Salut les amis, je m'en vais demain hors du pays pour deux semaines. On m'a dit que j'aurai accès à Internet là où je serai, mais qui sait? J'éprouverai peut-être des problèmes à me brancher…
Si c'est le cas, on se reparle à mon retour, le samedi 9 avril.
Si tout va bien, je tenterai de garder le contact et d'alimenter régulièrement mon blogue…
Passez un beau week-end de Pâques et profitez du beau temps…
Quant aux étudiants: bonne chance! J'espère que tout ira bien pour vous.
Je ne sais pas quelle tactique vous déciderez d'adopter, mais il me semble que dans tout conflit, il est important de permettre à ses adversaires de sauver la face. Sinon, c'est le cul de sac… et l'explosion.
Tous les stratèges militaires le disent: quand on est "en guerre", la meilleure façon de savoir comment agir est de se mettre dans la tête de nos ennemis.
Or, mettez-vous à la place de votre adversaire, pour un moment.
Pour le gouvernement Charest, céder à toutes les demandes des étudiants, c'est ouvrir la porte à une véritable cavalerie. Tous les groupes possibles et impossibles vont descendre dans la rue, avec une liste d'épicerie longue comme ça dans les mains, en se disant: "Si la grève a fonctionné pour les étudiants, elle va fonctionner pour nous aussi."
Je ne sais pas ce que votre leader va décider, mais personnellement, si j'étais à sa place, je m'arrangerais pour rencontrer en secret les porte-parole du gouvernement, et je leur proposerais une solution qui leur permettrait de résoudre ce conflit tout en sauvant la face. C'est, selon moi, la seule façon de faire vraiment avancer les choses…
Je sais, ça veut dire faire des compromis et mettre de l'eau dans votre vin. Mais comme le chantent les Rolling Stones: "You can't always get what you want…"
C'est ce qu'on appelle la réalpolitik.
C'est bien beau, être idéaliste, mais il ne faut pas que la pureté de nos idéaux nous projettent droits dans le mur à 180 km/h.
Un peu de réalisme ne fait jamais de tort.
C'était la minute à papa.
Je prendrai de vos nouvelles à distance. Salut!