BloguesRichard Martineau

Pôvres jeunes

Avez-vous lu la chronique de Denise Bombardier dans Le Devoir du 26 mars?
Ça s'appelait Résurrection, et ça parlait de la «culture trash».
Je vous en livre un extrait:

«Pourquoi cette mode vestimentaire clochardisée dont raffolent entre autres les branchés argentés? Ces chandails troués, ces pantalons tachés, ces jupes effilochées vendues à des prix scandaleux sont les symboles de ce trash pollueur de l'esprit. (…)

Comment expliquer cet attrait populaire pour les spectacles de tout genre où on fait l'éloge du glauque, de la laideur, du pervers, du vide?»

Bref, vous voyez le genre. Les jeunes sont mal habillés, ils sont glauques, sales, etc.

Ce que Denise Bombardier ne sait pas (ou ignore), c'est qu'on a dit la même chose à propos des jeunes à toutes les époques.
On a dit ça à propos des beatnicks (dans les années 50), des hippies (dans les années 60), des punks (dans les années 70), des alternos (dans les années 80) et des grunges (dans les années 90).

Chaque décennie, c'est la même chose: la vieille garde dit que les jeunes sont une bande de pouilleux dénués de toute spiritualité.

Ce ne sont pas les jeunes qui sont sans avenir: ce sont les vieux qui n'ont pas de mémoire…