MARTIN LÉGARÉ:
"Bien sûr, il est important de dénoncer le fait qu'une quantité faramineuse de pseudo-intellectuels semblent tenir un discours profond, alors qu'au fond, ce n'est que grâce à la forme qu'ils réussissent à donner l'illusion de la présence d'un certain contenu.
Cependant, ce qui m'inquiète là-dedans est qu'il y a certains littéraires, philosophes, scientifiques, etc., qui usent d'un langage qui paraît hermétique au premier abord, mais qui n'en est pas moins dépourvu de consistance.
Or, j'ai peur qu'avec ce genre de plaisanteries, on en vienne à se moquer de toute personne qui écrit dans ce style, même celles qui ont réellement quelque chose à dire.
Il est possible qu'après avoir vu ces textes moqueurs, bien des gens se mettent à dire au sujet de n'importe qui: «Bon, encore un pseudo-intello qui fait juste déblatérer.»
Il faut veiller à apporter des nuances, pour ne pas se mettre à dénigrer ceux qui ne le méritent pas."
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Tout-à-fait d'accord, monsieur Légaré.
Là encore, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
Ne pas mettre confondre les faux intellos et les vrais intellos.
Tout comme il ne faut pas confondre ceux qui utilisent la liberté d'expression pour CALOMNIER DES INDIVIDUS, et ceux qui utilisent la liberté d'expression pour CRITIQUER DES IDÉES.
Ce n'est pas du tout la même chose!
Malheureusement, au Québec, on a tendance à tout crisser dans le même panier. (Voir mon entrée précédente intitulée À Lire, publiée le 14 avril.)