Un communiqué de presse d'Amnistie Internationale. Révoltant.
La preuve que le combat pour l'égalité des femmes est loin d'être terminé…
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"La discrimination contre les femmes en Afghanistan continuera à avoir des conséquences dramatiques jusqu'à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour y mettre fin", a déclaré Amnistie internationale après la lapidation d'une femme de vingt-neuf ans connue seulement sous le nom d'Amina. Elle était accusée d'adultère.
Cet homicide qui a eu lieu la semaine dernière serait la première exécution d'une femme pour adultère depuis que les talibans ont perdu le pouvoir, fin 2001.
Selon des témoins oculaires, son mari et des fonctionnaires locaux ont cherché Amina dans la maison de ses parents pour qu'elle soit lapidée publiquement. L'homme accusé d'avoir été son partenaire dans l'adultère aurait reçu cent coups de fouet avant d'être libéré.
Amina aurait été condamné à mort par un tribunal local et exécutée moins de quarante-huit heures après.
"Cette affaire démontre l'incapacité du gouvernement afghan à protéger la population et à veiller à ce que justice soit rendue, notamment en ce qui concerne les femmes", a ajouté l'organisation.
"La religion et la tradition ne peuvent servir d'excuse pou bafouer les droits humains fondamentaux des femmes. Le gouvernement afghan a la responsabilité de protéger les femmes, non seulement de la violence perpétrée par ses agents, mais aussi de celle exercée par des individus ou des groupes à titre privé."
Amnistie internationale accueille favorablement la promesse du gouvernement afghan d'ordonner une enquête sur l'homicide illégal d'Amina et de poursuivre les coupables en justice.
L'organisation demande l'abolition de la peine de mort. L'affaire d'Amina illustre le caractère irrémédiablement injuste de la peine capitale."