Concernant ce qu'il est convenu d'appeler « l'Affaire Dutrizac ».
Comme c'est souvent le cas avec ce genre de controverses, beaucoup parlent, mais peu savent.
Vous dites que l'équipe des Francs-Tireurs devrait dénoncer le congédiement de Benoît Dutrizac sur toutes les tribunes.
Or, personne, mis à part les membres de l'équipe des Francs-Tireurs, la maison de production Zone 3 et la direction de Télé-Québec, ne connaît les véritables raisons du congédiement de Benoît Dutrizac. Et vous savez quoi? Je ne vous les dirai pas. Ce n'est pas de vos affaires. De toute façon, je ne suis pas le genre à laver mon linge sale en public.
Ni devant 5 personnes le samedi soir chez moi. Ni devant 2 millions de personnes le dimanche soir à la télé.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas un cas de censure. Désolé pour les amateurs de complots.
Pour dire vrai, la nouvelle du congédiement de Benoît Dutrizac n'a surpris aucun membre de l'équipe des Francs-Tireurs. Contrairement à ce que plusieurs croient et disent, cette décision n'est pas arrivée « out of the blue ». Ça fait déjà plusieurs mois que le torchon brûlait entre Benoît Dutrizac et Télé-Québec.
Afin d'améliorer la situation, plusieurs rencontres ont eu lieu entre Benoît et la direction de Télé-Québec, entre Benoît et la maison de production Zone 3 et entre Benoît et quelques membres de l'équipe.
La situation était telle que certains membres-clé de l'équipe (dont un réalisateur) ont même quitté le navire, incapables de travailler dans ces conditions.
Malheureusement, malgré ces claquements de porte, ces réunions et ces discussions, le torchon a continué de brûler et l'abcès, de grossir.
Nous sommes désolés de voir que la situation a trouvé une telle issue. Mais comme je l'ai mentionné plus haut, personne n'est surpris.
En passant, cette sortie est la dernière que je ferai sur cette affaire.
Toute l'équipe des Francs-Tireurs (les réalisateurs, les producteurs, les recherchistes et le co-animateur, qui travaillent d'arrache-pied depuis plusieurs années) continue de croire à la pertinence de cette émission, et nous espérons tous que ce magazine d'affaires sociales reviendra l'an prochain.