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Le cas Léveillée – réaction

Un lecteur, RICHARD LAPONTE, réagit à ma chronique publiée dans Voir:

"Comme Martineau, je suis d'accord qu'on utilise les cas de Gilles Carle et de Claude Léveillé pour essayer de faire avancer le dossier des soins à domicile. C'est un choix de société qui tarde à s'implanter.

Par contre, je ne vois pas pourquoi le gouvernement débloquerait des fonds spéciaux pour soigner nos artistes. Surtout que ces fonds seraient disponibles qu'aux artistes ayant eu un apport à la culture québécoise.

Mais comment mesure-t-on l'apport à la culture d'un artiste? Par sa notoriété? La qualité de son oeuvre? Qui sera juge dans le choix des artistes ayant droits à cette aide? Est-ce qu'un danseur étoile des Grands Ballets Canadien devenant paraplégique peut être considéré comme un artiste ayant un apport à la culture?"
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Tout-à-fait d'accord, monsieur Lapointe! Comment diable fera-t-on pour choisir les artistes qui méritent l'aide du gouvernement? Qui effectuera ce choix? Privilégiera-t-on des artistes proches du pouvoir? Des artistes qui ont aidé la cause? Comment séparer ceux qui méritent notre aide et ceux qui ne la méritent pas?

Yvon Deschamps, Oui; Les Cyniques, Non?
Gilles Carle, Oui; André Melançon, Non?
Vigneault, Oui; Stépahne Venne, Non?

Quels seront les critères? Voyons, ce n'est pas sérieux…
Et puis entre vous et moi, si un artiste qui a gagné un tonne de fric claque son argent à tous vents et ne met pas un sou de côté en fonction de ses vieux jours, eh bien, désolé, c'est son problème, ce n'est pas le problème de la société en général… Je ne vois vraiment pas pourquoi on ferait une exception.

Un jour, si j'ai le temps, je vais écrire un livre sur notre fascination pour les "veudettes". Pourquoi on leur pardonne des choses qu'on ne pardonnerait à aucun autre citoyen, pourquoi on leur accorde autant d'attention. Ils ont nos nouveaux dieux, nous nouveaux aristocrates!