BloguesRichard Martineau

Plus pute, tu meurs

Ainsi, Belinda Stronach, la multimillionnaire blonde qui, il y a quelques mois à peine, brigait la chefferie du parti conservateur, a sauté la clôture pour siéger à la droite de Paul Martin.

Habituellement, j'aurais écrit: "Le jupon dépasse!" Mais là, on ne peut même pas parler de dépassement, car il n'y a ni robe, ni jupe. Juste un beau criss de jupon.

Paul Martin se dit outré de voir que des membres de son parti ont tenté d'acheter le vote des Québécois avec de l'argent sale. Or, que fait-il? Il achète l'appui des électeurs canadiens en dilapidant les fonds publics (une autoroute ici, un grand projet de construction là), et il achète l'appui d'un grand nom du Parti conservateur en lui offrant un poste de ministre sur un plateau d'argent.

Woâh, là!!!! Et on appelle ça la démocratie?
Les gens qui habitent le comté de Belinda Stronach ont toutes les raisons du monde d'être furieux. Ils ont voté pour un membre du Parti conservateur, et ils se retrouvent avec une ministre libérale!

Et on nous dit que les politiciens sont des gens de conviction…

Le pire est que tout ça s'est passé au grand jour. Paul Martin n'a même pas essayé d'être subtil. Il avait besoin d'un appui au plus sacrant et il l'a acheté, point. Il a vendu un poste de ministre. Et Belinda Stronach, elle, a marchandé ses convictions.

Maudite belle gang de voleurs. Après ça, on se demande pourquoi les gens ne votent plus, et pourquoi la morale fout le camp…