BloguesRichard Martineau

Bonne question – suite

YANN FOURN (voir l'entrée précédente) m'a réécrit au sujet de la position d'Andrea Dworkin sur la pénétration vaginale. Il semble avoir trouvé une réponse à la question qu'il se posait…
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"Bonjour, Monsieur Martineau. Merci pour vos commentaires à ma question d'hier. Il semble que j'aie la réponse à ma question (ou à peu près, j'imagine, en l'absence d'une réponse directe de l'intéressée).

Si Madame Dworkin compare le pénis à un pays colonial et le vagin à un pays du Tiers-Monde, alors je suppose que deux lesbiennes qui se passent un godemiché (de même que la femme, hétérosexuelle ou non, qui s'offre un plaisir solitaire avec le même gadget), est comparable à deux pays du Tiers-Monde contaminés par l'idéologie néo-colonialiste des réactionnaires impérialistes petits-bourgeois (ou quelque-chose dans le genre) et qui se feraient la guerre (qui, ici, serait vraiment jolie) pour la plus grande satisfaction du complexe érotico-industriel occidental et des marchands de sexe.

Je vois deux solutions possibles au problème posé:

Première possibilité: un séjour prolongé dans un camp de rééducation fémino-lesbien (cours de langue, travaux manuels, jardinage et lecture des oeuvres complètes de Madame Dworkin obligatoires).

Deuxième possibilité: abstinence totale et volontaire avec retraite dans des monastères reconvertis, sous le contrôle de Mères Fouettardes Supérieures (avec lecture des oeuvres complètes de Madame Dworkin obligatoires).

Pauvre Madame Dworkin! Je crois que je la plains. Quelle que soit la solution envisagée, il y a de fortes chances de toute façon que l'on trouve toujours des représentants de la culture
paternalisto-impérialisto-neocolonialo-petite bourgeoise pour vouloir profiter du spectacle. Cela dit, au moins ses livres bénéficieraient d'une diffusion élargie et établiraient des records de ventes."