Je reviens de la banque. Les dommages étaient pires que ce qu'on m'avait dit. En effet, les fraudeurs ne m'ont pas dérobé 500 $, mais 2 000 $. Ils ont fouillé dans mon compte de carte de crédit, effectué des transferts, pris de l'argent dans un compte, transféré la somme dans un autre, etc.
Bref, une opération hyper complexe.
Heureusement, la Banque Royale a accepté de me rembourser tout l'argent perdu. Cela, même si les dirigeants de la banque ont émis plusieurs avertissements au cours des derniers mois. C'est tout en leur honneur.
Cela dit, ma naïveté me scie les pattes… Comment aie-je pu tomber dans le panneau? Je suis informé, éduqué, je n'ai pas découvert Internet la semaine dernière. J'aurais dû être plus prudent.
C'est Yves Bolduc (voir Je suis con – réactions) qui a raison. Je voulais faire vite. Au lieu d'appeler ma banque, ou de me pointer à la succursale, j'ai pitonné sur mon ordi. «Et voilà, une bonne chose de faite!»
Résultat: je me suis fait harponné. Comme un beau gros poisson. Et j'ai dû passer deux heures à la banque, à essayer de démêler tout ça.
C'est la beauté – et le principal défaut – d'Internet: la vitesse, l'instantanéité. Vous êtes un peu fâché contre quelqu'un? Vous écrivez «Mange d'la marde!», puis vous appuyez sur SEND.
Avant, il fallait trouver une feuille, prendre un crayon, écrire notre message, ouvrir une enveloppe, plier la lettre, mettre la lettre dans l'enveloppe, cacheter l'enveloppe, coller un timbre, marcher jusqu'à la boîte postale la plus proche…
On avait le temps de décompresser et de respirer par le nez. Alors qu'aujourd'hui, pffffft! Tout se déroule à la vitesse de la lumière.
Je voulais faire vite. Et j'ai perdu mon temps. Tant pis pour moi.