À lire aussi dans La Presse d'aujourd'hui la chronique de Nathalie Petrowski sur l'affaire des deux fêtes nationales, l'une gratuite et l'autre payante.
Sur la fête payante, qui mettait en vedette Les Cow-boys fringants, Les Zappartistes et Loco-Locass, la chroniqueuse écrit:
"Les jeunes qui ont assisté à ce concert payant ont-ils compris qu'un principe sacro-saint venait d'être torpillé à jamais, celui d'une fête libre, gratuite, ouverte à tous les Québécois?
Savent-ils que, chaque fois qu'un gouvernement libéral prend le pouvoir au Québec, son premier souci est de faire baisser la fièvre souverainiste? Que, pour cela, réduire le budget de la Fête nationale n'est peut-être pas normal, mais c'est dans l'ordre des choses?
Savent-ils que les producteurs de spectacles ont toujours résisté à la tentation de commercialiser la Fête nationale?
Sont-ils au courant que même Alain Simard, Monsieur Festival lui-même, s'est engagé il y a longtemps à ne jamais toucher au créneau de la Saint-Jean et à respecter son caractère festif et non marchand?
Mais surtout, les jeunes ont-ils compris qu'ils assistaient à la première fête néolibérale de l'histoire du Québec moderne? Et qu'en payant leur billet, ils embrassaient l'idéal politique de Jean Charest? D'ailleurs, si j'étais l'actuel premier ministre du Québec, je serais ravi de l'initiative de la compagnie Larivée Cabot Champagne. Je pense même que je leur enverrais un petit mot pour leur dire merci. Merci d'avoir fait la preuve que les Québécois sont capables de payer de leur poche leur Fête nationale."
Un texte qui risque de faire des vagues…