Avez-vous lu la chronique de Lysiane Gagnon sur le super-casino, ce week-end, dans La Presse?
Une grande, grande chronique. Lysiane Gagnon a réglé le sort du casino en quelques paragraphes bien envoyés.
Je voudrais bien vous diriger vers cette chronique; malheureusement, La Presse a décidé de retirer les textes de ses chroniqueurs sur son site Web, histoire de vous obliger à acheter le journal…
Je vous en livre donc un court extrait:
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"Les villes les plus intéressantes au monde n'ont pas de casino. Il n'y en a ni à Paris, ni à New York, ni à Londres, ni à Berlin, ni à Barcelone. Même au Canada, aucune grande ville n'a voulu de casino sur son territoire. Il n'y en a ni à Toronto, ni à Vancouver, ni à Calgary. Montréal (et Gatineau) sont l'exception, dans la même ligue que Kahnawake…
Ce sur quoi misent les grandes villes, c'est la culture et l'économie du XXIe siècle, pas sur la loterie, cette arnaque dont les pauvres sont les premières victimes et qui ne représente aucune plus-value pour une société.
Comme tous ses prédécesseurs avant lui, le président de Loto-Québec, Alain Cousineau, nous ressort le refrain de la " clientèle internationale " qu'attireraient ces nouvelles installations. Foutaise et mirage que tout cela. Pourquoi diable les joueurs friqués viendraient-ils à Montréal quand ils peuvent aller à Las Vegas ou à Monaco, des endroits bien plus réputés et beaucoup plus luxueux, où l'argent coule à flots?
Il faudrait savoir quelle vocation Montréal veut se donner, quelle image elle entend présenter au monde. Veut-on vraiment faire de la métropole du Québec un Las Vegas à rabais? Veut-on transformer le centre-ville en arrière-cour du veau d'or, avec tous les gravats qu'attire comme un aimant l'industrie du jeu?"
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La chroniqueuse de La Presse en profite aussi pour critiquer le Cirque du Soleil, qui se pète les bretelles avec ce projet, alors que la participation financière de l'organisme multimillardaire est somme toute minime: 178 millions de dollars (du "pocket money" pour le Cirque) alors que le Super Casino en plus de 990 millions!
Bref, Guy Laliberté s'en sort à très bon compte. Et qui paiera la note? L'État. Commme toujours.
Sans parler des côuts indirects amenés par la hausse de la criminalité…
Un beau projet, effectivement.