Une réaction aux propos de Benoit Laurin (Pensées pauvres), par MARTIN LEBLANC:
"En planification urbaine, les courants actuels tendent à favoriser la cohabitation des usages (commerces, habitations, etc.) et des classes sociales afin de créer des quartiers plus vivants à tout heure de la journée et plus agréable en général. Ce type de planification, appelé la mixité, prévoie l'intégration des «pauvres», des riches et des familles dans un environnement commun afin de dynamiser le développement économique et culturel d'un quartier.
Ce que les gens de Pointe St-Charles (et Rima Elkouri dans La Presse du 23 juin) nous disent est que la mixité, c'est en fait de la gentrification et que la gentrification, c'est bien beau pour Outremont, le Plateau ou le Mile End, mais pas dans la Pointe. Ce que l'on veut, chez les pauvres, c'est de rester avec notre gang de pauvres à regarder des pauvres!
Bref, l'intégration de familles pauvres en milieu aisé c'est de la mixité, tandis que l'intégration de familles aisées dans un milieu pauvre, c'est de la gentrification!
Va falloir que je retourne à l'école."