Un courriel de SÉBASTYEN DUGAS:
"Étant moi-meme un enfant de parents divorcés, je peux vous dire que je préfèrais de beaucoup ce genre de réalité que de vivre dans une maison où l'un des deux, ou même les deux parents sont malheureux. Et entre vous et moi, comment rendre son entourage heureux si nous ne le sommes pas?
Quand j'étais petit, j'aimais bien avoir deux anniversaires, deux Noëls, quatre familles. J'étais toujours entouré de gens et je ne me suis jamais senti stigmatisé par rapport aux enfants qui vivaient avec leur deux parents. C'était ma réalité et je vivais bien avec ca.
Bien sûr, parfois, je m'ennuyais de l'un quand j'étais avec l'autre mais dans le fond, c'est la même chose si vous vivez avec vos deux parents et que l'un deux travaille 12 heures par jour. Ou que votre mère est en voyage d'affaires une semaine sur deux.
Bien qu'il est vrai que deux parents puissent trouver d'énormes avantages à la garde partagée, d'autres ne sont pas aussi entichés. Il y a des parents qui trouvent ca trop long, sept jours sans les enfants, alors il font du trois jours, deux jours, trois jours. Ca bardasse pas mal les enfants, j'avoue.
Mais les enfants ont une énorme capacité d'adaptation. Il ne faut jamais l'oublier. Quand t'as jamais rien connu d'autres, c'est ça, ta réalité.
La pire chose qu'un parent peut faire devant son enfant, c'est de dénigrer l'autre parent. Je ne sais pas quelle force porte deux adultes à dénigrer l'autre en pensant gagner l'amour complet des enfants ou pour régler des comptes, mais les enfants, par défaut adorent leurs deux parents, sans condition. C'est inscrit dans les gènes.
Même des enfants abusés continuent souvent d'aimer le parent agresseur. Alors de grâce, n'allez pas déblatérer contre votre ex devant votre enfant. C'est à lui que vous faites du mal, pas à l'autre.
Pour finir, qu'est-ce qui est le mieux pour un enfant? Vivre dans un environnement de querelles et de malheur de deux parents qui ne sont plus capables de se sentir? Ou vivre chez la mère une semaine, qui est heureuse, et ensuite chez le père, qui est lui aussi heureux?
Entre les deux, je choisis la deuxième."