La semaine dernière, on apprenait qu'un citoyen, qui s'était fait traiter de voleur d'électricité par Hydro-Québec, a finalement eu gain de cause devant les tribunaux après s'être fait harceler par la Société d'État pendant dix ans.
Quand j'ai entendu cette nouvelle, j'ai ressenti une grande joie.
Car Hydro-Québec est un véritable État dans l'État. Saviez-vous que c'est la seule Société d'État qui n'est pas assujettie à la loi d'accès à l'information? Hydro, c'est une véritable forteresse, bouclée à double tour.
On n'a qu'à penser à ce qui s'est passé à Val-saint-François, à la fin des années 90…
Vous souvenez-vous?
Hydro avait fait construire des pilônes électriques sur les terres agricoles de simples citoyens, sans leur demander la permission et sans faire d'audiences publiques devant le BAPE. Enragés, ces citoyens ont porté leur cause devant les tribunaux et ont demandé le démentèlement des pilônes.
Le 22 février 1999, la juge Jeannine Rousseau de la Cour Supérieure du Québec a tranché en faveur des citoyens, déclarant la construction de cette ligne illégale.
Or, qu'a fait le gouvernement Bouchard? Il a démoli ces pilônes, il les a déplacés? Non: il a voté une loi RÉTROACTIVE!
Vous avez bien lu: en juin 1999, soit quatre mois après le jugement de la Cour Supérieure, le gouvernement Bouchard a voté UNE LOI RÉTROACTIVE, qui stipulait que, finalement, Hydro-Québec pouvait bel et bien élever des pilônes sur les terres des citoyens de Val-saint-François. C'est pas beau, ça?
Même la mafia n'a pas ces pouvoirs…