À lire: une entrevue d'Ibn Warraq, auteur de "Pourquoi je ne suis pas Musulman", publiée dans Le Monde.
(Merci à Philippe Lange pour l'avoir portée à mon attention.)
Rappelons que monsieur Warraq (il s'agit d'un pseudonyme, car, croyez-le ou non, il est très dangereux de critiquer cette religion de paix et d'amour) est un intellectuel indo-Pakistanais qui a renié sa religion.
Extrait:
"Question: Vous dénoncez le fascisme religieux de l'islam, sa nature totalitaire: cela fait-il de vous aujourd'hui un homme à abattre?
Réponse: Pour le fondamentaliste islamique, nul n'a le droit de changer de religion. Un apostat doit être tué. Cela explique les précautions que je dois prendre au quotidien, et les difficultés que j'ai eues à faire publier mes travaux. Si très vite j'ai pu intéresser un éditeur pour le marché anglo-saxon, une quarantaine de maisons en France ont refusé mon livre. Certaines ont quand même eu le courage de me dire qu'ils redoutaient une nouvelle affaire Rushdie.
Question: Votre thèse est coup de poing: "Le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même…"
Réponse: Je n'en peux plus de ce mythe occidental qui distingue le barbarisme de prétendus intégristes musulmans, et un soit disant islam pacifique, qui respecterait les droits de l'homme, les femmes et les non-musulmans. Cette analyse est juste bonne à soigner la conscience post-coloniale des Occidentaux.
De fait, le vrai musulman se doit de conquérir le monde et de traquer les infidèles, les juifs, les chrétiens. De considérer la femme comme un être inférieur. Tout cela figure dans les textes fondateurs.
Ne vous trompez pas: il existe des musulmans modérés, mais l'islam n'est pas une religion modérée. Ainsi, les musulmans qui osent émettre des critiques sont habituellement accusés d'hérésie puis décapités, crucifiés ou brûlés. Le prophète lui-même s'abaisse à l'assassinat politique, à l'élimination systématique de tout opposant."