DOMINIQUE-PIERRE MERCIER:
"De toutes les réactions que j'ai entendu de la part des gouvernements par rapport à la hausse du prix de l'essence, pas une seule n'a concerné le transport en commun. La seule mesure qui me soit venue à l'oreille concernait les limousines des ministres qui devront rouler moins vite (laissez-moi rire!!!)!
Pourquoi ne vient-il pas à l'esprit des politiciens que l'investissement dans le transport en commun serait la solution? Ont-ils peur de perdre leur revenu de la taxe sur l'essence? Il me semble qu'un transport en commun efficace permettrait à tout le monde (banlieusards compris) d'économiser temps, et argent.
Moins de bouchon de circulation = moins de pollution = plus de temps au boulot = plus de productivité = meilleure économie = impôt = source de revenus pour le gouvernement! Il me semble que de meilleurs transports en commun des marchandises (train, bateau) permettraient une diminution de la pollution (on pourrait par le fait même atteindre notre niveau d'émission de GES du protocole de Kyoto) et d'éviter des réfections coûteuses des routes endommagées par les camions.
Même si ces travaux de route me donnent de l'ouvrage, je ne pense pas moins que l'investissement dans le transport en commun (des personnes et des marchandises) pourrait être compensé par la diminution du budget accordé à l'élargissement des routes, à la construction de nouveaux ponts et à la réfection des routes brisées par le camionnage.
En Europe, le prix de l'essence est à plus ou moins 2 euros le litre (Portugal) et comment celle-ci a-t-elle réagit? Elle a investi dans le transport en commun (le train). Résultat: l'investissement dans le transport en commun a amélioré l'efficacité des réseaux de transports et par le fait même la demande pour le transport en commun a augmenté faisant ainsi baisser le prix du transport en commun. C'est un cercle profitable pour lequel il ne suffit que d'une volonté politique pour le mettre en marche. La verra-t-on un jour cette volonté?"