BloguesRichard Martineau

Deux poids, deux mesures?1

En juin, dans Le Droit d'Ottawa (sous la plume de Denis Lessard), en il y a trois jours, dans Le Devoir (sous la plume de Michel David), on pouvait lire qu'en 1997, Lucien Bouchard a piqué une sainte colère contre André Boisclair car il n'acceptait pas sa vie dissolue. Boisclair, dit-on, faisait de la coke, buvait trop, était toujours sur le party et roulait à tombeau ouvert… Il était arrogant et immature.

Les allégations de Lessard (et de David) sont lancées comme ça, sans aucune preuve pour les étayer, aucune citation pour les appuyer, rien. Bref, on reste au stade des rumeurs, du potin…

Bizarre, non?

Les journalistes n'ont jamais agi comme ça envers les vieux politiciens. Ils respectaient la vie privée de Parizeau, de Lévesque, de Bourassa, de Landry, de Charron et de Turner, même s'ils connaissaient tous leurs secrets.
Quel reporter politique a dit que Lévesque était un méchant courailleux, que Parizeau était saoûl mort lors de son fameux discours post-référendaire, que Machin Truc était à voile et à vapeur? Personne…
Entre baby-boomers, on se protégeait. On faisait partie du même club, on fréquentait les mêmes endroits, avait les mêmes amis, écoutait les mêmes disques, buvait la même marque de scotch…

Mais quand vient le temps de varger sur la vie privée d'un jeune candidat qui n'a pas fréquenté les mêmes collèges classiques, pas de problème! On n'a plus de principe. Et en avant, les rumeurs, les potins, les on-dit! Même pas besoin d'ouvrir et de fermer les guillemets.

Très, très douteux comme approche, non?