FRANÇOIS QUESSY:
"Ce qui m'agace royalement dans l'affaire Boisclair, c'est que le médias parlent de «tourmente», de «crise» qui «empoisonne» la campagne de M. Boisclair alors que cette crise est artificielle et créée de toute pièce par ces mêmes médias!
(C'est comme lorsque les médias parlent de «cirque médiatique» autour d'un évènement, comme si les médias qui utilisent cette expression ne faisaient pas partie eux-mêmes de ce cirque…)
C'est une crise qui n'intéresse que les médias. Si l'on faisait un sondage sur l'intérêt de Jos Public pour cette crise, je parie que les résultats seraient très bas.
C'est le serpent qui se mange la queue: les médias s'auto-alimentent à cette crise, les journalistes sur le terrain nous rapportant comment cette «crise» ne cesse de «rattraper» M. Boisclair (on se demande comment il pourrait en être autrement) et les «gérants d'estrade» (les chroniqueurs) nous sortant de savantes analyses sur la couverture de la crise par les médias ou sur la «gestion» de la crise par M. Boisclair et son équipe.
Il y a quelques années, nos bons médias regardaient avec condescendance les journalistes américains s'énerver au sujet de la consommation de «pot» de leur président. Aujourd'hui, ce sont eux qui se roulent joyeusement dans la fange."