STÉPHANE LESSARD:
"Je comprends ton ras-le-bol. C'est bien vrai que la quantité de devoirs est plus grande qu'avant. Ma blonde est enseignante au primaire et elle l'a constaté.
Selon mes amis profs, il y a trois raisons à cela:
1. Le prof a passe 70% du temps à faire de la discipline (c'est-à-dire: à éduquer) plutôt qu'à instruire.
2. L'enfant a passé son temps à être distrait ou à distraire ses camarades au lieu de faire le travail en classe.
3. La tendance qui consiste à ne plus faire doubler les enfants fait qu'il y a beaucoup de cas lourds dans les classes.
Il est clair que les logomachistes de Pauline qui ont poussé une réforme du programme au primaire en se basant sur la Suisse (qui elle l'a abandonné!) ont pensé avant tout à se gargariser de concepts fumants et à faire du fric comme consultants auprès du gouvernement et des maisons d'édition pour pondre les nouveaux manuels.
Une mine d'or pour des diplômés de science molle!
Mes parents (ma mère a 71 ans et mon père aurait 78) ont appris avec les soeurs, dans la discipline et avec beaucoup d'enseignement religieux qui bouffait le temps des autres matières. Pourtant, ils savent compter et écrire comme peu de gens aujourd'hui qui sont pourtant passés par un système supposément moderne et performant."
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ANNIE THIBODEAU:
"Je suis enseignante au primaire. Je ne suis pas une "pro" devoirs et je considère que dans certains cas, les devoirs sont très nuisibles pour la vie familiale. Combien de disputes, de période de tension entre les enfants et leurs parents pour arriver à terminer ces foutus devoirs trop longs, trop compliqués, trop rapidement expliqués!
Votre fille n'a pas deux heures de devoirs à cause du MEQ, mais bien à cause de son enseignante qui a fait ce choix. Cela dit, continuez de dire que les profs sont les mieux placés pour bâtir un Programme, ça fait du bien au moral surtout quand on pense que nous sommes des professionnels si sous-estimés dans notre société.
Bon devoirs!!! Soyez patients!!!"
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FRANÇOIS CLOUTIER, prof de français au collégial:
"Richard, Richard, Richard… À vous lire, on voit bien ce qui vous a manqué dans votre éducation scolaire: des compétences transversales!
Ne vous en faites pas, le ministère de l'Éducation, du Sports et du Loisir veille au grain et fait en sorte que des gens comme vous et moi ne sortent plus des écoles. D'ailleurs, le titre même du ministère est transversal, sinon pourquoi regrouper l'éducation et les loisirs ensemble ?
Pédagogues du MELS, merci encore!"