PIERRE BLAIS:
"Mon fils a six ans, il commence sa première année. sa mère et moi (chacun de notre côté, garde paratagée 50-50) passons une heure par soir à faire les devoirs, mots-étiquettes et cie. Chaque soir, il faut 30 minutes au parent pour lire les consignes et comprendre ce qu'il faudra faire dans l'heure qui suivra avec l'enfant. Et merde, j'ai un bac, la mère de mon fils une maîtrise!
Et souvent, nous sommes mêlés pas à peu près.
Et dire que lors de la rencontre de début d'année avec l'enseignante de mon fils, cette dernière affirmait que les devoirs en première année étaient optionels et qu'il fallait y aller au rythme de l'enfant.
Si on ne fait pas une heure d'exercices par soir (à moins d'avoir un surdoué comme enfant), mon enfant (qui préfère le baseball à la lecture, tout mon contraire), prend du retard dans son apprentissage.
Bref, la rentrée au primaire est difficile et ardue, autant pour les parents que les enfants. Heureusement, sa mère et moi sommes là, entièrement dévoués à la progression de notre enfant (comme son enseignante fort gentille), ce qui n'est sûrement pas le cas de bien des parents dont l'horaire et le rythme de vie ne riment pas avec ceux de leurs enfants. À quand la prochaine réforme, en mieux ou en pire. Maudite éducation-étiquette!"
_________
GISCARD C. TREMBLAY:
"Ce serait bien si vous pouviez faire la Une d'un journal avec ces propos. Peut-être que certains élus (et non-élus) endormis se réveilleraient et se rendraient compte que notre système d'éducation est ridicule… à PLUSIEURS points de vue.
Comment le ministère de l'éducation peut-il arriver à des conclusions aussi stupides que : "Il n'y aura plus de notes sur les bulletins"? Ou encore: "Faudrait pas que nos jeunes s'épuisent, on va les faire terminer l'école à 14h45."
Nivellement par le bas. Tout le monde il est beau, tout le monde il est fin, tout le monde il est pareil… i.e. sans instruction.
Quel système de merde."
__________
CYNTHIA:
"Je suis totalement d'accord avec vous en ce qui concerne la surchage de travail des enfants. J'aide tous les soirs mon neveu de 10 ans à faire ses devoirs, et, chaque fois, je suis renversée: deux heures sont nécessaires pour tout compléter!
Et lorsqu'une difficulté se présente, c'est encore plus long. Je ne comprends pas qu'on puisse donner autant de devoirs à des jeunes qui devraient jouer dehors, s'amuser avec leurs amis et faire toutes sortes d'activités d'ENFANTS. Qu'est-ce qu'il font toute la journée à l'école?!
D'un côté, on parle d'augmenter le nombre d'heures de cours d'éducation physique, et de l'autre, on donne des dizaines de devoirs par jour! Comment voulez-vous que les jeunes prennent plus de temps à faire du sport quand la seule chose qu'ils ont le temps de faire en soirée ce sont leurs devoirs?!"
________
MARIE-SOLEIL GOULET-SAWKA:
"Bravo! Je seconde!
La quantité de livres que les enfants doivent trimbaler et la charge de travail qui leur est imposée ne cesse de m'étonner. Pourtant, ces enfants, lorsqu'ils deviennent des ados et plus tard des adultes, réussissent quand même à faire une faute aux trois mots en écrivant et ont de la difficulté à comprendre un menu de restaurant s'il ne contient pas d'images!
J'aimerais vraiment qu'on m'explique. Moi aussi j'avais seulement deux "duo-tangs" à traîner et pourtant, je sais lire, je sais écrire et je sais compter! (Et je ne me suis pas déplacée de vertèbres en tranportant mon sac d'école!)"
_______
GUILLAUME MAUFFETTE:
"Je n'ai pas encore d'enfants mais je peux très bien imaginer la révolte de voir son enfant de six ans se taper 2 heures de devoir par semaine.
Moi je n'ai pas souvenir d'avoir jamais fais mes devoirs, ou plutôt je les faisais dans l'autobus en allant à l'école ou copiais rapidement en classe celui d'un ami. Je considèrais (et considère toujours) que ces emmerdeurs me bouffaient toutes mes journées à m'emprisonner dans un environnement laid et drabe à suivre "aveuglèment" leurs règlements épais, sous leur autorité bidon.
Je n'étais quand même pas pour utiliser le peu de temps libre qu'il me restait dans ma journée pour faire des devoirs qu'on me donnait pour venir me faire chier jusque chez moi.
Le plus ridicule dans toute cette histoire reste que j'avais de très bonnes notes dans les matières qui m'intèresaient (histoire et géographie notamment) et j'ai réussi mon primaire et secondaire en temps règlementaire avec un minimum d'effort.
Comment j'ai fait ?
Pour les matières qui m'intèressaient, c'était très facile, je n'avais qu' à être attentif durant mes cours.
Pour les autres matières, comme les mathématiques, je ne foutais rien de l'année parce que j'étais incapable d'être attentif en classe et obtenais des notes très basses qui mettais mon année en péril. Pour m'en sortir, j'attendais la fin de l'année à l'examen du ministère, demandais à un asiatique de ma classe (merci Yik Fu) de m'apprendre les formules importantes et nous passions à travers les examens des années précédentes en un après-midi bien rempli.
Le lendemain, je me tapais un 80 % à l'examen du ministère et comme l'examen du ministère compte pour presque la totalité de la réussite du cours, je réussissais le cours!
Quel perte de temps toutes ses heures passées sur les bancs d'écoles… Une chance que vers la fin de mon secondaire j'ai découvert l'art de se geler la fraise sans se faire prendre.
C'est comme ça que je m'en suis tiré, et au bout du compte je réalise que je ne m'en suis pas tiré sans séquelle. J'ai été sincèrement au fond de moi malheureux toute ma jeunesse principalement à cause de l'école et j'avais pas nécéssairement d'autres raison d'avancer dans la vie autres que l'espoir que ça finirait par être un peu plus vivable. Et comme de fait, j'ai aujourd'hui 27 ans, j'ai un job que j'aime, j'aime ma blonde, j'aime mes amis et j'aime ma vie.
Quand je regarde en arrière et que je regarde mes années au primaire et au secondaire, j'en ai des frissons dans le dos et je ne peux pas croire que je vais laisser mes enfants passer à travers ça avant de commencer à vivre pour vrai.
Je trouve ça crissement bête de devoir passer à travers tout ça pour ensuite arriver au cégep pour se faire demander: "Pis qu'est-ce tu veux faire dans vie"?
Parce que rendu là, la motivation est au plus bas…"