Il y a quelque temps, j'ai lancé un débat sur la pertinence des donner des devoirs aux jeunes enfants.
Saviez-vous qu'André Pratte, l'éditorialiste en chef de La Presse, avait consacré un texte à la question le 9 mai 2001? En voici des extraits:
________
"The End of Homework, un petit livre qui a fait grand bruit aux États-Unis, prône l'abolition des devoirs. Selon les auteurs, les travaux à la maison nuisent au développement des enfants et perturbent la vie de la famille. (…)
Le sous-titre du livre annonce la thèse percutante défendue par les auteurs: Comment les devoirs et les leçons perturbent la vie familiale, écrasent les enfants et limitent l'apprentissage.
Déjà, il y a deux ans, le grand magazine Time titrait sa une: "Trop de devoirs!" (…)
L'argumentation des auteurs repose sur l'affirmation suivante: dans le contexte familial d'aujourd'hui, le travail scolaire à la maison est devenu un véritable calvaire. Un calvaire qui prive les familles d'un temps précieux qu'ils pourraient passer à des activités à la fois relaxantes et enrichissantes.
Après avoir passé en revue les nombreuses études réalisées sur la question, ils concluent qu'au mieux, le travail à la maison a un léger effet sur la performance scolaire, et ce au secondaire seulement.
(Les auteurs) soutiennent aussi que le travail à la maison contribue à aggraver les inégalités sociales, les enfants de milieux pauvres étant moins équipés pour produire des travaux de qualité, en plus d'être souvent moins soutenus à la maison. (…)
The End of Homework propose d'abolir le travail à la maison. Tous les travaux scolaires devraient se faire à l'école, sous la supervision d'un personnel compétent."