Des commentaires concernant mon texte sur Montand (voir: SALE TEMPS POUR LES IDOLES):
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MYRIAM ST-DENIS LISÉE:
"Je ne veux pas faire l'avocat du diable, monsieur Martineau, car je suis à la fois d'accord avec ce que vous avez dit à propos de Guy Cloutier et ce que vous avez dit sur Montand, mais il me semble qu'on pourrait y voir une incohérence.
D'un côté, vous voulez tout savoir sur Cloutier, et de l'autre, vous vous demandez s'il est vraiment nécessaire de tout savoir par rapport à Yves Montand ou autres personnalités publiques comme les politiciens.
Je comprends qu'il y ait une distinction entre quelqu'un de mort et quelqu'un d'encore vivant qui a encore beaucoup de pouvoir dans le show-bizz actuel. Je comprends aussi que la pédophilie est peut-être plus grave que la cruauté envers une femme et que la mysogynie. Mais je crois comprendre aussi que Montand est l'un de vos modèles, alors que vous ne portez pas Guy Cloutier dans votre coeur.
Enfin… Je ne voulais que relever le "deux poids, deux mesures" que j'avais cru percevoir face à Cloutier et Montand. Pour le reste, je comprends parfaitement qu'on puisse admirer un personnage public sans aimer la personne qui se cache derrière."
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JEAN:
"Ben oui, l'important, c'est de continuer à s'illusionner… Simone de Beauvoir a été et est toujours l'idole de nombreuses femmes de la francophonie pour son essai «Le deuxième sexe», mais selon vous, il vaudrait mieux qu'elles ne sachent pas que la grande «de Beauvoir» couchait avec ses étudiantes de 16, 17 ans du temps où elle enseignait au lycée Molière, alors qu'elle-même avait dans la trentaine, ce qui en faisait une pédophile selon les critères actuels du féminisme, car il vaut mieux garder l'idole intacte…
Putain, quelle lucidité!"
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MARTIN CRÉPEAU:
"Pourquoi idolâtrer quelqu'un? En quoi cela vous rend-il service? À vous comparer et à vous diminuer…
Inspirez-vous légèrement de ces personnes, mais ne les idolâtrez pas.
Personnellement, j'essaie tranquillement d'arrêter d'idolâtrer mon père. Non parce qu'il est un mauvais père. Disons plutôt pour devenir un homme, pour m'en détacher. Et connaître les défauts de mon père me rapproche de lui.
Voilà, peut-être, à quoi servent les informations de la vie intime de nos idoles. Pour se rapprocher d'eux. Réduire la hauteur du piédestal. Parce que de toute façon, il y a trop de status, de chirurgies plastiques, de piédestaux, d'images, de semblants, de façades, de masques, de mensonges, etc…
Alors, de grâce, inspirez-vous légèrement de ces personnes, mais ne les idolâtrez pas."
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ANN VÉZINA:
"Oui en effet, l'homme est une chose, et ce qu'il laisse à l'humanité en est une autre. Ghandhi aussi était un petit despote à ses heures, dans sa vie privée, avec ses nièces ou autres jeunes femmes de compagnie, alors qu'il a été très inspiré de valeurs nobles pour la destinée de son pays.
Moi qui enseigne l'art, sais très bien que de grands artistes ont souvent été assez pénibles comme personnes. Riopelle en est un de ceux-là mais je ne peux m'empêcher d'admirer ses tableaux, dessins, etc. Quel esthète!
Le Beau n'inclut pas toujours le Bon. Ni le Juste. Ces trois valeurs qui élèvent l'âme, peuvent vivre séparées.
Pensons à tous ces philosophes, marxistes, révolutionnaires, etc. qui n'ont jamais levé le petit doigt pour faire la vaisselle."