BloguesRichard Martineau

Esprit de corps

Je ne veux absolument pas banaliser le meurtre dégueulasse de l'agente Valérie Gignac.

Mais je pose seulement quelques questions:

Pourquoi le meurtre d'un policier est-il plus révoltant que le meurtre d'un plombier, d'un notaire ou d'un propriétaire de dépanneur?
Pourquoi diffuse-t-on en direct, à RDI, les funérailles de l'agente Gignac? Diffuse-t-on les funérailles de Joe Blo, propriétaire d'un Couche-tard assassiné par un voleur?

Pourquoi ne diffuserait-on pas les funérailles des gens qui ont été tués PAR MÉGARDE, PAR ACCIDENT (ou, parfois, par INCOMPÉTENCE) par des flics? Car il y en a… Souvenez-vous de Richard Barnabé et de Martin Suazo.
Pourquoi l'assassinat d'un policier devient-il soudainement une affaire nationale?

Les soldats et les policiers courent le risque de se faire tirer dessus. Ça fait partie des risques du métier. C'est plate, mais c'est ça. Un plombier qui se fait tirer dessus, c'est surprenant. Mais un soldat?

Je le répète: je ne veux absolument pas banaliser le meurtre gratuit de Valérie Gignac. Mais pourquoi un policier mort vaut-il plus qu'un conducteur de camion mort, ou qu'un chômeur mort, ou qu'un avocat mort?

Si un avocat, un vendeur d'assurances ou un caissier de station d'essence se faisait tirer dessus demain, y aurait-il des funérailles nationales diffusées en direct à la télé?