MARC ST-LOUIS, analyste financier:
"En lisant l'édito du 11 janvier de André Pratte, on a l'impression que celui-ci est vraiment agacé par cette affaire d'Option Canada. Je pense qu'il aurait préféré que l'histoire ne sorte jamais. Pourtant, M. Pratte est un journaliste, non? Il devrait faire passer l'intérêt public avant ses préférences politiques, il me semble. Voici quelques questions pour M. Pratte:
Si les millions ne font pas la différence (c'est ce que prétend M. Pratte), à quoi servent les lois visant à assurer que chaque camp dispose du même budget? Faudrait-il les abolir?
Et si l'argent n'influence pas les résultats, pourquoi le camp du NON a-t-il pris la peine de créer Option Canada dans le plus grand des secrets pour lui refiler 5 millions de dollars?
Si c'était vous, M. Pratte, qui aviez mis la main sur la boîte contenant les factures et les contrats d'Option Canada, auriez-vous rendu le tout public? Auriez-vous communiqué l'information aux autorités compétentes?
Je considère M. Pratte comme étant un fédéraliste dur. Un fédéraliste hard, à qui Radio-Canada offre une tribune à la radio.
Les sympathies souverainistes de François Parenteau étaient bien inoffensives, étant donné qu'il s'exprimait dans un style qui ne pouvait en rien s'apparenter au journalisme. Or, M. Pratte a une responsabilité face au public. Le fait qu'il laisse de côté son rôle d'éditorialiste en chef pour celui de militant fédéraliste est une honte pour la profession."