PIERRE MASSUE:
"En réponse à M. Beaulieu: il est vrai que M. Foglia affirme ouvertement sa position en faveur de l'indépendance nationale. Il est nécessaire pour un journal de solliciter le plus grand nombre de lecteurs en proposant des chroniques variées et intéressantes. M. Foglia en est probablement le plus éclatant ambassadeur.
Toutefois, il ne s'agit que d'une chronique, la chronique étant le point de vue du journaliste, et il n'appartient pas à l'équipe éditoriale de LA PRESSE. L'effet du message est d'une neutralité absolue dans le contexte de l'énoncé éditorial.
L'énoncé éditorial est le reflet de l'orientation politique d'un journal. Ça sert à ça un éditorial. Même M. Pratte l'affirmait à un lecteur qui lui posait la question sur le site cyperbresse.ca. La Presse est d'obédience fédéraliste. S'il l'affirme, c'est donc qu'il représente le point de vue du journal de la rue
Saint-Jacques. Il défend cette position en qualité d'éditorialiste de LA PRESSE.
Croyez-vous qu'on proposerait à M. Foglia de rejoindre l'équipe éditoriale et de proposer l'indépendance nationale selon ses convictions? Voyons! Un peu de sérieux. M. Foglia demeure une distraction dans ce débat, il sert à convaincre le lecteur que La Presse n'est pas un journal de combat. C'est un travail de mystification qui trompe bien des lecteurs.
Il est nécessaire à LA PRESSE de préserver une neutralité propre à la rentabilité du journal, mais aussi à la "rentabilité éditoriale". Même le titulaire en chef admet qu'il est à la solde d'un journal qui défend l'option fédéraliste. Bien sûr, sa plume est libre, mais il écrit toujours les mêmes choses, n'est-ce pas?
Ultimement, l'opinion de LA PRESSE est transmise par les éditorialistes, tamisée par le choix du fédéralisme, c'est un canard fédéral, alors… pourquoi ne pas le dire?"
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ADRIEN BEAUDOUIN:
"En réponse à Pierre Beaulieu, je voudrais indiquer que Foglia est bien le seul journaliste de La Presse (selon moi) à pouvoir dire ce qu'il veut en tout temps. Il est bien trop imposant et respecté dans le monde du journalisme pour qu'un quelconque rédacteur en chef ou propriétaire puisse le limiter dans sa liberté de parole.
Foglia est au-dessus des règlements du journal et on le voit bien dans le libéralisme de ses propos jamais politiquement corrects (propos engagés, dénonciations vitrioliques et emploi des mots nègre, gouine, con, fuck, etc.)."
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FRANCIS VIDAL:
"Foglia est un columniste, pas un journaliste. Donc, pas besoin de respecter le code des journalistes. Et au nombre de copies qu'il fait vendre…"
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M. CATELLIER:
"Foglia n'a pas à se conformer à la règle implicite du journal parce que ça fait beaucoup trop longtemps qu'il est là, et qu'il est beaucoup trop populaire. C'est l'avantage des vieilles pies libertaires: on les laisse tranquilles…"