BENOÎT LAURIN:
"Hier, les méchants Anglais, avant-hier les méchants industriels, aujourd'hui les méchants fédéralistes… On a décidément bien du mal à sortir le colon du Québécois.
C'est pratique les complots, c'est tellement gros, tellement diabolique, ça permet de camper confortablement dans le rôle de la victime impuissante et de ne surtout rien faire pour améliorer quoi que ce soit. Peut-être chialer un peu, quand c'est dans l'air, mais surtout, rien de trop forçant. Rien comme le pouvoir, le contrôle,
les décisions.
Le Québécois se voit comme un employé, un subalterne, pas un décideur. C'est pourquoi il choisit le parti de l'Opposition éternelle… et voit de vilaines conspirations partout pour justifier son inaction. Plus soumis que ça…"