MYRIAM ST-DENIS LISÉE:
"Je suis d'accord avec vous que pour l'affaire Dieudonné, c'était moins pire, mais personnellement, avant l'affaire des caricatures, c'est l'histoire la plus folle que j'avais entendue en terme de réaction face à quelque chose d'humoristique sur une religion.
Des personnes sont entrées dans un de ses spectacle et on jeté une bombe sur une spectatrice, il s'est fait tabasser presque à mort à la fin d'un spectacle, en France, certains de ses shows ont été annulés car les responsables des salles recevaient tellement de menaces de mort à l'égard de Dieudonné qu'ils ne pouvaient plus assurer la sécurité. Sans compter qu'il n'avait plus le droit de passer en ondes et qu'il a eu plein de procès.
Et tout ça pour un sketch ridicule qui n'était même pas crédible, qui était fait à la dernière minute et qui était mal monté. Personnellement, je trouve ça très gros comme réaction face à quelque chose qui se voulait et qui était humoristique.
Alors je considère que le lien est quand même à faire. Et il aurait été dur de faire des manifestations contre Dieudonné, car lui seul était impliqué dans cette histoire, aucun média, à ce que je sache, n'avait eu son mot à dire sur ce sketch, alors que pour les caricatures, des journaux étaient concernés, alors ça a pu donner lieu à ces réactions hystériques…"