PIERRE-YVES PAU:
"C'est ridicule, tout ce foin autour des partys de McGill! Enfin, quelques étudiantes en brassière et maillot de bain dans un "beach party" (elle devraient arborer quoi? Des djellabahs?), et des jeunes qui ne savent pas boire!
Tant qu'il ne conduisent pas, je ne vois rien là qui susceptible d'ébouriffer la populace, plus que ce qui se passe dans les bungalows de Laval le samedi soir. De plus certaines de ces photos datent apparemment d'un an! C'est de la fausse nouvelle, une mise en scène médiatique, du recyclage et du remplissage.
Et les matantes en Kanuk des "groupes de femmes" qui grimpent évidemment dans les rideaux! Les "ligues de vertu" ne sont pas loin. C'est quand-même marrant de voir aujourd'hui la presse féministe bien pensante s'inquiéter de «l'hyper-érotisation de l'image des femmes, de la sexualisation précoce des gamines, pourtant planifiée par les bonzes et bonzesses de l'industrie de la mode, de la culture pop et des médias féminins ».
Or, l'érotisation du corps féminin est le corollaire direct d'un des principes sacrés (sacrés principes!) du féminisme : le droit des FEMMES de disposer de leur corps comme bon leur semble.
Cette génération qui affichait avec arrogance ses mamelons en érection sous des blouses transparentes, trônant sur une minijupe à raz le bonbon, supporterait-elle mal d'être depuis tombée bien bas, les maxi-jupes ne sant même plus à couvrir leurs chairs défraîchies?
Je pense qu'elles sont tout simplement jalouses aujourd'hui du pouvoir sexuel des femmes de la génération montante, et imitant ces vielles réactionnaires qu'elles ont jadis conspuées, tentent de restreindre la liberté sexuelle des jeunes. Un combat… pas vraiment nouveau.
Mais encore plus dérangeant peut-être que leur expulsion de l'univers du charme sexuel est de prendre conscience que dans le jeu de la séduction les gars, les hommes, les mâles puissent gagner AUSSI! Ce qui nie totalement tout ce pour quoi le féminisme a combattu depuis 30-40 ans.
Dur, dur, pour une fémisexiste! Au total, un non-évènement "hypé" par une presse qui a mieux à faire semble t'il que de s'occupper des vrais problèmes."
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Je consacre justement ma prochaine chronique de VOIR à cette histoire. À lire jeudi.