MICHEL LAJEUNESSE:
"Est-ce que notre société a les moyens de payer les parents sachant que nous avons une dette qui dépasse les 120 milliards? Faire des enfants, c'est un choix qu'on l'on doit assumer jusqu'au bout!
Et c'est le problème avec ma génération et la génération X: tous voudraient avoir une vie de famille tout en conservant leur vie de postadolescent branché, les voyages 2 fois par années et un char neuf aux 2 ans. Les Québécois vont devoir cesser de toujours s'apitoyer sur le gouvernement en pleurnichant: bon nombre de pays (dont les States) ont 2 fois moins que nous et ils ne sont pas plus malheureux pour autant. Il faudrait commencer à s'assumer et se prendre en main."
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ROBERT:
"Je suppose que ces mères auront aussi le droit de grève, si les conditions de travail ne sont pas à leur goût…
La rémunération est la dernière phase pour définitivement transformer la maman en putain…"
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FRANÇOIS CARRIÈRE:
"Je suis totalement en désaccord avec cette proposition. Je crois qu'avoir des enfants est une décision personnelle. Moi et ma copine sommes agés dans la trentaine et nous ne désirons pas avoir d'enfants. C'est notre choix.
Madame Otis a le droit d'avoir des enfants, de les envoyer à la garderie (un gros 7 $ par jour, wow) ou de ne pas en avoir. Mais c'est à elle et à elle seule à qui reviens d'assumer les dépenses suite à son choix de vie.
Étant célibataire sans enfant et vivant seul, je suis déjà imposé au maximum par les gouvernements. Je n'ai jamais reçu de retours d'impôts contrairement à tous les parents du Québec. Je sais qu'avoir un enfant représente des dépenses supplémentaires, mais c'est un choix personnel et non un choix de société.
J'ai été élevé par une mère monoparentale, qui gagnait de petits salaires et qui payait beaucoup plus qu'aujourd'hui pour nous faire garder, ma soeur et moi. Je n'ai jamais manqué de rien et j'ai eu une enfance formidable.
Tant qu'à faire, ma mère devrait recevoir un chèque rétroactif pour toutes les années qu'elle nous à élevé toute seule!"
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LORANGE SIMON-OLIVIER:
"J'ai personnellement eu la chance d'avoir une mère qui est restée à la maison étant jeune (j'ai aujourd'hui 20 ans ), et voilà maintenant plusieurs années que je l'entends clamer, justement, qu'elle aurait dû recevoir salaire pour cette tâche. À la lumière de ceci, je ne peux qu'être en accord avec l'initiative de madame Otis.
Peut-être suis-je "vieux jeu", mais je demeure convaincu que des enfants ne peuvent que profiter de la présence à la maison de l'un de leurs parents pendant les premières années de leur vie. Je pense que le milieu familial est franchement plus propice à l'apprentissage que la garderie.
Je ne réussis pas à me convaincre du bien que procure à l'enfant le fait de tenir une laisse (ou corde, appelez ça comme vous voudrez), promené par sa technicienne en garderie favorite. Ne me parlez pas de la socialisation, puisqu'un enfant de 2, 3 ou 4 ans peut très bien socialiser en fréquentant, par exemple, une prématernelle à raison de quelques avant-midis par semaine, ce qui est autrement plus stimulant que d'aller tâtonner la morve de son voisin via les jouets de la garderie.
Je me dis que de voir davantage de parents (et, ce faisant, d'enfants) demeurer à la maison ne serait que bénéfique, et je considère qu'il serait tout aussi légitime que l'État donne un coup de main aux familles qui feraient ce choix.
Le programme des garderies à 7 $ coûte des millions annuellement à nos gouvernements, et est destiné à toutes les familles, dont certaines ont plus que les moyens de payer plus cher: je ne vois donc pas pourquoi des parents qui décideraient de ne pas utiliser ce service devraient être pénalisés.
Arrêtons de toujours nous fier sur le gouvernement. Soyons responsables et conséquents!"