Un texte intéressant publié sur le Webzine Slate:
"Les frites sont-elles les nouvelles cigarettes?"
Après avoir déclaré la guerre au tabac, on se tourne maintenant vers le gras, le sucre, la friture.
Or, est-ce la même chose?
Quand je fume une Player's, je menace la santé des autres à cause de la fumée secondaire. Mais quand je m'empiffre avec un Big Mac, je ne menace la santé de personne d'autre!
Et puis, si l'obésité est un aussi grave problème, pourquoi on subventionne l'industrie du lait, de la crème, du sirop de maïs, du porc et tutti quanti?
Un texte à dévorer.
Quand tu démarres ton « char », particulièrement si tu as un démarreur à distance, tu menaces la santé de tes concitoyens, crissement plus que la cigarette.
On en parle, presque, jamais…
Le tabagisme est devenu un problème sérieux de santé parce que cela soutait trop cher. Au Québec, l’un des arguments contre la cigarette est de nature comptable. Donc, on ne peut pas dire qu’une personne qui s’empiffre n’a pas de conséquence dans les vies des autres personnes.
En fait, toute forme de dépendance a, d’une manière ou d’une autre, des conséquences à plus grande échelle. Nous, nords-américains, consommons tellement, qu’il était devenu nécessaire de transférer la production dans d’autres pays. Conséquences multiples car maintenant on doit compenser pour autrement pour rééquilibrer notre balance commerciale. C’est en partie pour cela qu’on a, par exemeple, subventionné l’industrie porcine pour exporter la viande en asie.
Toute forme de dépendance profite à quelqu’un d’autres. La dépendance lorsqu’elle est très répendue amène des effets colossals. Mais on aime ça se déresponsabiliser, presqu’autant qu’on aime accuser.
… je trouve ça franchement dégueulasse. Pour manger de façon aussi malsaine, ces personnes ont évidemment un problème beaucoup plus grave que la gourmandise. Et à vrai dire, elles ne sont pas les seules à en avoir, des problèmes. Malheureusement, le leur est visible; il ne peut être caché.
On met des gants blancs avec tout le monde, sauf avec eux. On irait sommer les maniacos de « se faire soigner » ou les ridiculiser en pleine télé (réf. : Le fou du roi V.S Ginette Reno à TLMEP)?
C’est cheap, comme comportement. Il y a moyen de parler de santé sans envoyer personne au bûcher.
Vrai, l’obésité ne met que votre vie en danger, contrairement à la cigarette.
Ne pas porter la ceinture de sécurité aussi ne met que votre vie en danger, mais la société a décidé qu’elle ne voulait pas payer la facture d’hôpital pour les gens trop sots pour la boucler eux-même et a légiféré.
La société paye aussi la facture grandissante des soins de santés requis par les obèses. Doit-on aussi légiférer à cause de gens incapables de faire le bon choix comme dans l’exemple de la ceinture de sécurité?
Intéressante question…
Bien sûr, ce serait plus facile si on n’avait pas 3 hamburgers pour le prix d’une salade…
Quand tu manges un big mac, tu menaces la santé des vaches. Tu entérines l’élevage intensif et donc tu menaces la santé des gens qui vivent autour des élevages et des abattoirs. Tu consommes du plastique, du polystirène et du papier gras : tu donnes une bonne claque dans le dos aux pollutions. Tu menaces la santé générale. Quand tu fumes, tu incommodes les autres, mais menaces-tu leur santé à ce point ? Plus ou moins que quand tu conduis ton auto ?
Lectures recommandées : Fast food nation de Eric Schlosser
http://www.mcspotlight.org/media/books/schlosser.html
et http://www.sceptiques.qc.ca/ressources/lectures/auteurs/bellemare/fumee
L’obésité affecte les autres. Pas de manière aussi directe que la cigarette, mais elle a un impact sur une société.
Pour les gouvernements, une augementation de l’obésité signifie une augmentation des coûts de la santé. Plus les gens sont obèses, moins ils sont en santé donc plus souvent à l’hôpital. Si ces gens peuvent éviter d’être à l’hôpital pour leurs crises de coeur et autres, ça laisse plus de docteurs disponibles pour les autres, les « vrais » malades: les enfants leucémiques, les aînés qui veulent mourir avec dignité (pas dans le couloir) etc.
Par contre légiférer contre l’obésité me fait penser au port de la ceinture de sécurité. S’il y a quelque chose de personel qui n’affecte personne sauf soi, c’est bien ça. Et bien la police nous punit si on la porte pas – c’est fort! Pourquoi ne pas me tenir la main lorsque je traverse la rue, tant qu’à y être? Ou me donner une amende si je baise sans condom? Dans le fond, c’est bien pire baiser sans condom… tu peux être en train de commettre un meurtre sans le savoir. Tout pour dire que c’est du terrain bien glissant que d’essayer d’avoir une opinion sur de tels sujets.
Il existe des études sérieuses prouvant qu’après trois régimes/diètes, une personne perd le sens de sa satiété.
Elle n’a plus contact avec comment elle se sent (encore faim, rasassiée, un peu trop). Sa seule référence est de finir son assiette, puisque au régime, tu savais que t’aurais encore faim après. Le sens de la satiété est acquis mais se perd. Les nouveaux-nés savent.
Tout régime qui bannit un type de nourriture comporte des dangers. Même du McDo, tu devrais avoir le droit d’en manger à l’occasion.
Mais l’image. La maudite image…. « you can neither be too rich or too thin »…
C’est avec cette obsession de la minceur et ses régimes draconiens que l’on créé les obèses. J’en fait pas des victimes: mais faut pas penser nécessairement que ce sont des gens paresseux et sans volonté. (C’est vrai qu’il y en a, comme c’est vrai qu’il y en a aussi qui ont un désordre alimentaire sérieux, comme l’exprime une dame un peu plus bas)
Plusieurs ont honte et perde l’estime d’eux-mêmes, la bouffe devient alors un réconfort. Un cercle vicieux contradictoire qui échappe souvent à la compréhension de tous ceux qui ne sont pas affligés du problème.
Personne ne voit un avantage à l’obésité, dans aucune situation.
Il n’existe malheureusement pas beaucoup de document en français sur le phénomène régime vs satiété.
Et pour l’avenir de la société:
35% des canadiennes agées de 9 ans sont au régime, et 80% d’entre elles ont un poids santé.
Jusqu’ici, tout va bien…
Je crois que le vrai problème dans tout ça, c’est que le monde en a plus rien à foutre. L’obésité est tellement présente que c’a en devient presque une mode. Et pourtant, les solutions sone simples: moins de fast-food, plus d’exercices, plus de légumes, etc…
Le pire, c’est que tout le monde le sait. Pourquoi dans ce cas là on a des problèmes d’obésitée morbide? Parce que les gens n’en ont plus rien à foutre. C’est la merveilleuse idée de vivre au temps présent de peur « De mourrir frappé par un char dans 5 min,. ». Si on donnait 30 000$ à un obèse pour qu’il perde son poids en trop, vous pouvez compter sur lui pour suer au gym.
Vous savez quoi? Nous devrions arrèter de financer les chirurgies gastriques et les problèmes de santé causés par l’obésitée morbide. Pourquoi devrions-nous financer un mode de vie malsain? En Angleterre, Les opérations sur les fumeurs sont limitées parce qu’ils fument. Je ne vois pas pourquoi ne pas étendre l’idée aux extra-obèses.
Il y a un argument qui revient souvent dans ce débat et qui me fait grincer des dents à chaque fois: ça coûte cher au système de santé!
En pensant ainsi, en considérant chaque soin offert selon son coût,je trouve que l’on pervertit le système de santé publique. Il me semble qu’une des valeurs soutenant le système canadien est que chaque citoyen doit avoir accès à des soins de santé peu importe son état financier, mais aussi peu importe la maladie et la cause de celle-ci.
Je crois qu’il est très dangereux de classifier ainsi les maladies en fonction de leur cause. Qui sommes-nous pour juger de l’alimentation des autres? Il existe une importance différence entre promouvoir une saine alimentation et l’imposer.
Ceci m’inspire un parallèle, qui, quoique boiteux, n’en garde pas moins un sens: les militants du droit à l’avortement crient haut et fort que les femmes doivent avoir le droit de disposer librement de leur corps, le droit de choisir pour elles-mêmes, comme le disait si souvent Paul Martin durant la dernière campagne électorale.
Et les gros? Peuvent-ils en avoir le droit?
Dans une société idéale, les gens ne devraient penser qu’au bien-être de leurs concitoyens. Pourquoi les fabricants d’aliments ne seraient-ils pas tenus de créer des denrées à la fois délicieuses et saines ? Et pourquoi les gouvernements accordent-ils des permis aux producteurs de cochonneries de toutes sortes ? Ne pourraient-ils pas légiférer pour que ne trônent sur nos tables que de bonnes choses ? Pourquoi est-ce encore le peuple qui paie la note, même s’il fait des efforts pour mieux manger ?
Il me semble que si j’étais à la tête d’une entreprise alimentaire ou d’un gouvernement, je voudrais bien me nourrir moi aussi, sans avoir à me casser la tête pour savoir si ce que je mange est plein de gras trans ou d’OGM.
Nous allons inculquer des valeurs à nos jeunes et mettre en place des centres sportifs pour obèses. Sinon, le four crématoire est la solution finale. Pourquoi ne pas légiférer sur la quantité de gras ingérée en tenant compte, bien entendu, de l’agitement physique de l’individu? Si le taux de cholestérol d’un individu est trop élevé, serait-on en mesure de lui payer un diététiste et un entraineur physique. Une autre facile… Serait-on prêt à payer les gens pour qu’ils soient en forme au lieu de les payer pour « qu’ils aillent et ne pêchent plus »? 30 minutes d’exercice physique d’intensité moyenne par jour suffisent à maintenir notre système en santé — bien entendu, d’aucuns croient qu’il existe une recette magique. J’ai vraiment l’impression que la légifération sur un problème sociétal signifie pour beaucoup une paliation du problème… On apprend à pécher, on ne donne pas son poisson. La démocratie et le socialisme ne sont pas pour les abrutis. merci.