Ainsi, comme on pouvait le lire ce week-end dans Le Devoir, les porte-parole de la communauté gaie trouvent qu'André Boisclair n'affiche pas assez ouvertement son homosexualité!
Il faudrait, disent-ils, que le chef du PQ se promène publiquement avec son chum, et qu'il le présente à ses électeurs…
Je suis en train de me demander si les militants gais veulent vraiment avoir un Premier Ministre homosexuel. Je pense qu'ils veulent plutôt un martyre! Ils veulent que l'homosexualité de Boisclair devienne un problème, ils veulent qu'il l'affiche tellement que ça finisse par lui coûter ses élections…
Ainsi, ils pourront dire: "Regardez comme le Québec est homophobe! Heureusement qu'il y a des groupes de pression comme nous pour combattre ces préjugés!"
Avec des amis comme eux, Boisclair n'a pas besoin d'ennemis…
Remarquez, les porte-parole de n’importe quoi trouvent probablement qu’André Boisclair n’affiche pas assez ouvertement quoi que ce soit.
Boisclair, c’est le Flou Fantastique avec un Formidable grand F. L’indécision, l’incertitude, le gris moyen. Il sent le politiquement correct et le javel à en perdre conscience. Non seulement il est aussi inspirant qu’une carte de métro, il trouve le moyen de n’être même pas un peu rassurant.
Je ne sais pas si on a besoin d’un martyre ; chose certaine le chef de l’opposition fait pitié.
Je vois cette ascension au pouvoir un peu de la même façon que Mme Kim Campbell il y a une dizaine d’année…. Hissons une femme au pouvoir quelques temps et laisons la se planter… Hissons un homosexuel au pouvoir et laissons-le se foutre dans la m…. lui-même !
Je ne suis une hétérosexuelle ni fémisiste ni homophobe, mais je pense réellement que parfois il faudrait cesser de tapper sur la tête des gens pour un rien ! Il aime les hommes et il a envie de nous faire connaître son conjoint ? Et puis après ? C’est une preuve de confiance qu’il a envers son peuple !
Jugeriez-vous une secrétaire sur la couleur de son vernis à ongle ou la qualité de son français et sa rapidité d’exécution …?
On s’en balance qu’il soit gai ou pas, ce que je veux savoir c’est s’il ne serait pas quelqu’un qui permetterait au peuple de se sentir réellement représenté. Pas par une image, mais par des valeurs traduites par ses idées. Ou sont-elles, ces valeurs ? Dans l’image ? ARK ! Y’en a marre ! Un peu de profondeur serait de mise. Quoiqu’aujourd’hui, si on veut représenter le peuple, si on veut lui donner ce qu’il demande, on lui donne une image travaillée… après tout, ne dit-on pas ici qu’on n’a jamais une deuxième chance de faire une première impression ?
Et l’effet pygmalion, lui, dans tout ça ? Les autres réagissent à la façon dont on les traite, les voit, etc… Si on veut un gai ancien cocaïnomane au pouvoir, va-t-il agir en tant que tel ? Va-t-il promouvoir cette image qui peut-être lui servira d’un coup de pub puisque que nous nous disons si ouvert d’esprit au Québec ? Si on ne vote pas pour lui, avec notre image de peuple portant les valeurs (ou plutôt principe ingurgité sans même en comprendre toute son implication dans une vie) de tolérance et d’acceptation va manger une claque ! Oh mon Dieu ! Qu’est-ce qu’on fait !!!!
AUTHENTICITÉ. voilà. Pas plus compliqué que ça. À trop vouloir correspondre à une image, on en oublie que nous sommes en constante évolution, en mouvement et non fixe et prédictible. Besoin de sécurité dirons-nous ! Pfff, baliverne ! ce n’est pas le meilleur moyen de l’avoir. La sécurité, on l’a quand on est là pour soi. Ce qui fini par nous rendre plus présent pour les autres par conséquence du développement parallèle de l’amour de la vie. Simple !
Bon… maintenant, je me demande. Quelle est son projet de société pour le Québec ? Quelles sont ses valeurs sous-jacentes ? Est-ce que ses moyens sont vraiment les meilleurs, sans effets secondaires indésirables ? Consultera-t-il vraiment la population ? Militante, vraiment ? Sincérement ? Avec un soucis réel de faire de la société un endroit où il fait bon vivre ?
Qu’on me le prouve,
M. Martineau,
Le malaise autour de l’homosexualité ne serait pas moins grand s’il n’était pas une coquille vide. Je comprends la communauté homosexuelle de demander qu’il s’affiche davantage. Bien que c’est son droit le plus stricte de ne pas en parler, André Boisclair semble particulièrement mal à l’aise de parler de son orientation en publique et ne prononce même jamais le mot homosexuel.
L’analyse que vous faites de la situation n’est pas très crédible comme, malheureusement, beaucoup d’autres analyse que vous publiez dans le Voir. Ce genre d’analyse vous servira bien à TQS… Par contre, votre travail au francs-tireurs lui mérite d’être souligné.