Après avoir été hué à Cannes, interdit à Manille et condamné par le Vatican, l'adaptation du best-seller The Da Vinci Code prend enfin l'affiche à Montréal.
Les cathos purs et durs ont dit que ce film était blasphématoire. Eh bien, vous savez quoi? C'est vrai. Le film de Ron Howard commet en effet l'un des pires péchés au monde: il ennuie. Et en plus, il est interminable. Il dure deux heures et demi, mais ça en parait quinze. On dirait six messes de Minuit mises bout à bout.
The Da Vinci Code mériterait un Oscar spécial : la superproduction la plus bavarde de l'Histoire de Hollywood.
Les héros, interprétés par Tom Hanks et Audrey Tautou, passent leur temps à parler. Ils parlent dans une auto, ils parlent dans un avion, ils parlent dans un autobus, ils parlent au Louvre, ils parlent dans des églises à Londres, ils parlent dans un château et dans un fourgon blindé – bref, ils parlent. Ils discutent, pérorent, caquètent.
Le problème, tant avec le film qu'avec le roman de Dan Brown, est que The Da Vinci Code n'est pas un thriller. C'est une thèse déguisée en thriller. La thèse elle-même est fascinante (Jésus était marié à Marie-Madeleine et ils ont une descendance. Il y aurait, actuellement, des petits-petits-petits-petits enfants de Jésus parmi nous. Un d'entre eux pourrait travailler dans un salon de quilles à Greenfield park, qui sait?)
Bref, la thèse est passionnante. Mais ça prend plus qu'une thèse pour faire un film. Or, lorsqu'on visionne The Da Vinci Code, on n'a pas l'impression de regarder un long métrage, on a l'impression d'assister à une présentation Power Point dans une salle de conférence, avec un homme en habit noir qui dit : « Regardez, dans le coin supérieur gauche de La Joconde, on peut voir un symbole mystérieux datant de l'époque des Templiers. »
L'histoire est tellement compliquée, et le scénario véhicule tellement d'informations sur l'Histoire et la religion que j'avais envie d'arrêter le film pour prendre des notes.
Et l'intrigue ne tient pas debout deux secondes. Il y a un code sur une peinture qui mène à une clé high-tech, qui mène à une banque secrète en Suisse, qui mène à un papyrus, qui mène à un sarcophage. À côté de ça, ALIAS et Mission Impossible 3 ressemblent à des émission de télé-réalité.
Cela dit, il y a de bonnes choses, dans le film de Ron Howard : la musique est magnifique, et je trouve qu'il faut un sacré culot en 2006 aux États-Unis pour affirmer que l'Église catholique assoit son pouvoir sur des mensonges qu'elle véhicule depuis 2000 ans. Mais est-ce que cela en fait un bon film pour autant?
Pas sûr.
Et entre vous et moi, je ne comprends pas qu'on ait envoyé ce film à Cannes. C'est comme si je me pointais au Congrès annuel des critiques gastronomiques avec une bouteille du vin de Jacques Parizeau!!!
Sans parler de fatwa, n’y avait-il paas eu des cinémas incendiés lors de la sortie de « The Last Temptation of Christ »?
Sans croire une minute que nous sommes pareils aux islamistes, je crois que notre liberté d’expression doit être défendue plus farouchement, particulièrement quand ça fait pas notre affaire.
Le Code DaVinci est avant tout conçu pour le cinéma $$$ ou pour en faire une télé-série $$$. Ce n’est pas un roman, c’est un script!
Que ce que Dan Brown avance soit vrai ou non, est secondaire.
Le problème pour l’Église est que la population est plus informée que jamais, qu’elle ne se gène plus pour poser des questions et demander des comptes. On fréquente beaucoup plus les cinémas, les vidéo-clubs et autres médias électroniques qu’on ne va à l’église.
La diffusion du film fera beaucoup plus de spectateurs que le livre n’aura eu de de lecteurs.
Aujourd’hui, on ne s’empêche plus de questionner le bien-fondé de la mythologie et des dogmes que nous inculque l’Église de Rome depuis près de 2000 ans.
Sait-on, par exemple, que le principe de la divinité du Christ (la « consubstantiation » signifiant que le Fils est consubstantiel au Père) fût décidé et institué par un vote commandé par l’empereur romain Constantin le 20 mai 325 au 1er Concile de Nicée? Ce fût avant tout une décision politique. L’empereur craignait que des questions théologiques divisent les fidèles et affaiblissent la cohésion de l’empire. On y établit aussi les bases d’une organisation centralisée fondée sur une stricte hiérarchie. Le catholicisme fût finalement promulgué religion d’État en 380, au concile de Constantinople sous l’empereur Théodose. L’Église Catholique n’est donc que le prolongement contemporain de l’Empire Romain. Les Papes suivants feront le reste pour renforcer leur emprise sur le monde occidental. Il faut voir ce que Innocent III a réussi à faire au 13ème siècle, en Languedoc, pour se faire une idée de l’entreprise.
« Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens! »
Gilles Bernier : « Le problème pour l’Église est que la population est plus informée que jamais, … »
Le problème est que la population est constituée de plus en plus de « p’tit Joe connaissant » qui pensent connaître, mais qui au fond ne connaissent rien…
Gilles Bernier paraît savoir de quoi il parle à propos du concile de Nicée. M. Bernier paraît seulement savoir… comme Dan Brown paraît savoir avec le Code Da Vinci.
La population est plus informée que jamais par des « p’tit Joe connaissant »…
Le concile de Nicée en 325 n’a pas institué la divinité du Christ ni la Trinité mais les a plutôt confirmés. Ce concile a été surtout convoqué pour répondre à l’Arianisme, une hérésie qui s’était répandue au 4ìème siècle qui niait justement ces principes, qui remontaient aux temps apostoliques, comme confirmé dans les Évangiles et les Actes des apôtres.
Quant aux théories de Jésus marié, Dieu créateur d’Esprit seulement et toutes autres idées contradictoires l’une l’autre et présentes dans les textes apocryphes, tels les Évangiles de Judas, de Marie Magdalène (pseudo premier pape), de Thomas, d’Ève, etc.; elles ont toujours existés et étaient combattues comme hérésies depuis le début du Christianisme par les différents Évêques et papes.
La seule chose nouvelle dans Da Vinci Code est la forme: Ce qui est considéré comme « découverte » de nos jours est vieux comme le monde.
http://www.kencollins.com/why-07.htm
http://www.kencollins.com/glossary/theology.htm#arianism
Je suis allé le voir, Da Vinci Code.
Ce que je dis au monde, c’est d’arrêter de prendre tout pour du cash. Arrêtez de prendre le message du film pour du cash. Arrêtez aussi de prendre les critiques des gens pour du cash.
Forgez donc votre propre opinion ! Le jour après la première à Cannes, on pouvait lire deux types de critiques : des « 4 étoiles et demi sur cinq » d’un bord et des « pire navet de l’histoire du cinéma » de l’autre.
Partout, les gens se contredisent. Herby Moreau dit que Audrey Tautou est magnifique, un autre dit qu’elle est affreusement mauvaise. On dit de Tom Hanks qu’il est excellent, fidèle à lui-même. On dit aussi qu’il ressemble à un zombie.
Décidez donc par vous-même si la musique est excellente, ou trop présente !
Décidez donc par vous même quels acteur font le film !
Décidez donc par vous même si l’histoire tient debout ou si elle est exagérée !
Décidez donc par vous même ce que VOUS pensez du film !
Et, de grâce, n’imposez pas votre opinion artistique à tout le monde. Il me semble que ça serait terriblement dommage que tout le monde aime les mêmes affaire tout le temps non ?
Ah, en passant, j’ai bien aimé le film moi. Mais pas autant que le livre…
Il arrive parfois que l’on puisse constater combien la bêtise et une vision écourtée de la réalité portent certains à déblatérer toutes sortes d’inepties. Tout en faisant démontration d’un faible esprit analytique, on révéle aussi un manque flagrant de vocabulaire et d’arguments valables pour faire valoir ses idées.
Dans mon commentaire précédent, jamais je n’ai prétendu à la vérité. Je sais que je ne sais pas grand chose. Mais le doute permet les remises en question et prévient l’immobilisme. Je disais seulement que la théorie de Baigent et Leigh, ces documentaristes de la BBC dont la recherche de plusieurs années et publiée dans les années 80, et sur laquelle s’est basé Brown pour s’offrir un super REER, pouvait être plus crédible que toutes les histoires à dormir debout que nous sert l’Église Catholique depuis trop longtemps. N’oublions jamais que celles-çi servent de fondements à notre chére société occidentale.
Alors, on se calme et on va à la bibliothèque la plus proche. On peut y découvrir toutes sortes de choses qui ne passent pas toujours à la télé.
Je ne comprends pas pourquoi Dan Brown n’a pas inclu les autres églises chrétiennes dans son livre. Car après tout, une révélation pareille n’affecte pas que les catholiques, non? Même si je suis loin d’être une supporter de l’église catholique, il faut avouer que de mettre l’accent sur la méchante église de Rome nous ramène un peu vers les gue-guerres entre catholiques et protestants sur la valeur des doctrines de chaque église. C’est loin, très loin d’être nouveau…
Le Da Vinci Code, ça ne mange pas de pain, c’est marrant voilà tout, une émission de la 6 (secrets d’actualité)démontait toutes les théories de Dan Brown une par une, et qu’il prenait beaucoup de raccourcis dans l’Histoire, qui lui affirmait que tous les endroits et évènements étaient véridiques, c’est vrai mais chronologiquement il y avait des invraissanblances. Bref j’ai vu le film et maintenant je sais qu’Audrey Tautou est la chp’tite fillotte de notre Seigneur Jésus-Christ, sympas sur le CV en tout cas. Il faut faire comme mon pote Bebert, il faut relativiser, on vit dans un monde de gosses qui jouont dans un bac à sable (la Terre). On meurt tous, savoir où on va, that is the question. Un corps humain c’est comme une bagnole, quand elle est trop vieille on l’amène à la casse, mais pas le chauffeur, seulement la voiture. Le corps humain c’est pareil. Est ce que mon bras c’est moi, est-ce que mon cerveau c’est moi, alors qu’il sera bouffer par mes vers ou cramer. J’en suis pas sûr. On est ici pour bosser sur nous même, affiner son âme. Dan Brown ce n’est pas lui qui va remplir mon frigo ni payer mes factures, il a fait un super coup et il a travaillé pour, moi je ne l’aurait pas fait, beaucoup d’investigations, mais bon le résultat est là, tout un pataquès pour rien, dites-vous que c’est Hercule Poirot dans mission impossible, ça n’a rien de bien méchant.
Voilà je vous remercie de votre attention. Et garder à l’esprit que vous n’êtes pas seulement de la bidoche!