Ce matin, dans la chronique potins du Journal de Montréal, un court article nous apprenait que Johnny Carson, le grand animateur de télé mort en janvier 2005, était un cocaïnomane fini.
Cette révélation vient d'une de ses anciennes maîtresses.
Johnny Carson est l'une de mes idoles. En lisant ce texte, je me suis dit : « Est-ce que j'ai besoin de savoir ça? Qu'est-ce que ça me donne de savoir que Johnny Carson, l'animateur du Tonight Show, probablement la plus grande personnalité de l'Histoire de la télé, prenait de la coke? »
Nous vivons à l'ère de la transparence. Nous voulons tout savoir sur tout le monde: l'orientation sexuelle des vedettes, leurs vices, leurs secrets.
Mais ces informations sont-elles vraiment nécessaires? Qu'est-ce que ça me donne, moi, de savoir que Cary Grant était bisexuel ou qu'Yves Montand était cruel envers Simone Signoret?
Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais dans la sitcom Ma Sorcière bien-aimée, il y avait une voisine écornifleuse qui s'appelait Madame Kravitz. Elle passait ses journées à regarder les autres par sa fenêtre. Sommes-nous tous devenus des madames Kravitz?
Bonjour Mr. Martineau,
J’en conviens, ça vous importe peut-être peu ou ça vous dérange peut-être même un peu de savoir ces choses sur des gens que vous aimez, que vous idolez, y’a pas de problème là. Ceci dit, vous avez à plusieurs reprises reproché aux journaliste leur pratique discriminatoire quant aux chois de leurs cible: « On s’attaque à chose parce qu’il est gai et a sniffer quelques lignes dans sa vie mais on ose pas dire au grand public que l’autre est/était un courailleux alcoolique. » Je suis d’accord, y’a des choses que j’aime pas savoir mais soit on dit tout sur tous, soit on dit rien sur personne, il faut choisir un camp; c’est ça la liberté de presse et d’expression… à mes yeux en tous cas.
Votre question n’en reste pas moins valide, à quoi ça sert de savoir tout ça, est-ce vraiment nécessaire, dans tous les cas!
Bien le bonjour !
À regarder Johnny Carson à la télé, on pouvait avoir l’impression que sa vie était belle. Il faisait tout en son pouvoir ( aidé de son pif ) pour nous le démontrer.
Ëtre aimé par son public, c’est une drogue et une puissante dépendance. Ne nous le cachons pas. À voir le nombre de vedettes qui poussent, on comprend qu’il y a bien du monde affamé de ce pseudo-amour.
Nous sommes entourés de gens qui essaient de nous démontrer comment bons ils sont. Ils veulent vivre en étant connus,sinon,ils ont l’impression qu’ils n’ont pas de vies.
Ils boivent, ils sniffent, ils prennent des médicaments, ils se ploguent de la musique plein les oreilles, ils s’accrochent un cellulaire à la ceinture,ils conduisent leurs grosses bagnoles, ils dépensent une fortune en vêtements,ils mangent dans les grands restaurants avec verres fumés, etc,. Ils rentrent chez eux,ils ne peuvent pas dormir, ils ont des migraines, Ils se font accroire que la vie est belle car leur public les aime. Et ils se reconnaissent parmi leurs semblables. La clique qui les fait cliquer. La vie est belle !
Ils ne sont pas libres, ils sont comme le gros dogue de la fable, puissant et beau, mais attaché à la laisse du système qui n’en a que faire du respect de leurs crottes. Elles seront connues aussi de leur bon public.
Et surtout, n’oubliez pas de citer ce qu’ils ont dit. Ça pourait vous aider à grandir dans le système.
Un gang de malades-morts-vivants qui sont vampirisés et qui ne veulent plus voir la lumière du jour. Ils sont devenus les outre-mangeurs de bon public. Ils ont la cote.
Bien sür qu’il nous faut des gens comme cela pour nous faire réaliser que pour ëtre une personne,il ne faut pas être bon public mais avoir un esprit libre.
Il y a quelques semaines, un artiste que j’aime particulièrement était « trashé » par vous, M. Martineau. Serge Gainsbourg, sa vie, son oeuvre, étaient résumées en 2-3 mots: alcoolique, pédophile, dégueulasse. Moi non plus j’avais pas besoin de savoir ça.
Donner l’exemple ça serait un minimum, non?
La coke, c’est une béquille. Les drogues dures sont des béquilles. Vous allez me dire que la tivi et la bière en sont tout autant. Peut-être. Je crois plutôt qu’il y a une distinction à faire.
Une personnalité qui a besoin d’une béquille donne une fausse image d’elle-même. Elle triche.
Les gens recherchent l’authenticité. Je crois qu’Aldous Huxley, ou peut-être est-ce un autre, avait prédit qu’un jour les hommes en société ne seraient plus sûrs de parler à de véritables personnes mais à des succédanés d’humains, des écrans de fumée.
Il parlait des gens dépendants des anxiolytiques et des drogues dures.
Martineau est dérangé d’apprendre que ses idoles n’étaient pas des anges. C’est comme les bons chrétiens qui pleurent en lisant Davinci Code, tristes de se rendre compte que leur bon petit Jésus n’était pas ce qu’ils pensaient.
Carson était sur la coke? Moi je trouve que c’est une nouvelle intéressante. Voilà donc une autre personne qui a consommé de la coke (ici en quantité) et qui pourtant a réussi, ou a eu l’air de réussir sa vie.
À la base, je ne vois pas pourquoi les personnalités publiques devraient uniquement être présentées sur leur bon jour. Après tout ce sont des humains comme nous tous.
D’accord. Une ancienne maitresse décide de sortir l’histoire, de la spinner pour un peu de fric et de publicité. Peut-être fera t’elle partie d’une éventuelle biographie ou que cette facette de la vie de Carson fera objet d’un film. C’est le showbizz, je n’vous apprend rien la dessus.
C’est tout de même intéressent de savoir qu’au sommet de cet industrie médiatique américaine, trône la pire des fripouilles. Carson à lancé les carrières de nombres d’artistes avec son show. Avec tout les gens qui étudient en communications et en médias, qui jouent du coude pour se frayer une place dans cette bizness…cette nouvelle peut être une mise en garde. À moins biensûr que le personnage médiatique ne soit plus important et que Carson lui même ne soit pas digne de mention.
Si Carson à inspirer une génération de communicateurs et de gens de télé, prenez des notes. Tout les ingrédients de ça recette miracle sont enfin dévoilés!