Cette semaine, j'ai osé critiquer le fait que certains rappeurs abaissent les femmes dans leurs chansons, les traitant de "plotes", de pitounes, disant qu'ils allaient les "fourrer", les "percer"…
J'ai dit que je ne trouvais rien de drôle à cela, que je ne comprenais pas le "deuxième" degré, que pour moi, tout ça sentait la haine à plein nez…
Oulala, je ne vous dis pas la merde que j'ai reçue!
"Vous ne comprenez rien au rap, vous êtes un mononcle…"
C'est cela, oui, je m'énerve pour rien. Des rappeurs crachent sur les filles, et je devrais leur lever mon chapeau.
Désolé, mais… non.
Non seulement je ne trouve pas ça drôle, mais je trouve ça de très, très mauvais goût.
Au Québec, on ne peut plus s'offusquer de rien. Le moindre doute, le moindre bémol, et paf! on vous traite de puritain.
Plus moyen de défendre un point de vue moral sans passer pour un moralisateur et un donneur de leçons. On a tellement peur des prêtres qu'on ressort le spectre de la Grande Noirceur dès que quelqu'un, quelque part, ose prononcer le mot "valeurs".
Sous prétexte d'être cool, ouvert et décoincé, il faudrait accepter n'importe quoi.
Des jeunes filles de huit ans portent des t-shirts bedaine? Bah, toutes les jeunes veulent s'habiller comme les grandes, c'est connu!
Une compagnie de vêtements utilise une imagerie inspirée de la porno infantile pour vendre des camisoles? Bah, le sexe n'a jamais fait de mal à personne, voyons!
Des humoristes font un tour de téléphone avec Karla Homolka? Mais c'est inoffensif, c'est drôle, ça ne fait mal à personne!
On diffuse des niaiseries à la télé publique? Allez, il ne faut pas être élitiste, la télé, ça appartient à tout le monde!
Les Témoins de Jéhovah refusent les transfusions sanguines? Mais on peut croire à ce qu'on veut, c'est un droit fondamental!
Bref, tout est génial, tout est parfait. Tout est super.
Ceux qui osent poser des questions sont des casseux de partys et des suceux de balustres qui rêvent de revenir aux années 50.
Comme c'est souvent le cas au Québec, on est passé d'un extrême à un autre. Du parent super-autoritaire qui sortait sa ceinture à la moindre peccadille au parent ultra-cool qui hausse les épaules chaque fois que son fils met le feu à sa chambre.
Avant, on s'énervait pour rien, alors qu'aujourd'hui, il n'y a plus rien qui nous énerve.
Or, entre le "Je n'accepte rien" des années 50 et le "J'accepte tout" des années 2000, il devrait y avoir de la place pour une alternative, non?
Il y a une différence entre porter un jugement moral et faire la morale. Tout comme il y a une différence entre respecter le peuple et être populiste.
Malheureusement, cette différence, on ne la voit plus.
J'imagine que c'est super…
Moi aussi j’ai pogner les nerfs quand j’ai entendu la nouvelle le matin .J’ ai tout de suite fait le raprochement
avec un groupe montrealais qui voila quelque années avait une chanson qui disait qu’ il y avait trop de tapettes a MTL et qu’ ils faudrait les tués.Mais Black taboo c’ est le contraire, ils ridiculise ce genre de rapper,C’EST UNE PARODIE. Vous avez la même réaction que la ligue des noirs
face au monologue d’ Yvon Deschamps »Nigger ». Si vous prenez certain monologue de Mr Deschamps comme La petite mongole ou certain monologue ou il bat sa femme et vous en faite un rap et que vous le faite entendre a un public qui ne connait pas Yvon Deschamps ils vont CAPOTER.
C’est du divertissement, qu’y disent.
C’est de l’humour, qu’y disent.
Le divertissement et l’humour en sont rendu là? C’est dire à quel point le déclin de notre société est bien amorcé. Ça ressemble de plus en plus à Rome au moment de son déclin. Pipi caca on fourre on boit et on trouve ça drôle.
Quand je regarde ça, je finis presque par comprendre qu’il y en ait qui rêvent de nous faire sauter le continent.
Cette semaine, des jeunes d’environ 18 ans ont écrit avec leur caca des obsénités sur la porte de l’école primaire de mon village et ils ont pissé sur les modules de jeux de la cour d’école. La semaine d’avant, ils ont vandalisé le parc et tué des oisillons dans leur nid. Ils faisaient de l’humour et se divertissaient. Je suppose qu’ils ont bien ri. Pas moi.
Mais bon, je suis matante, ça a d’l’air.
Les racistes d’une certaine époque disaient que les noirs étaient naturellement plus violents et moins travaillants que les blancs.
Aujourd’hui, les anti-racistes disent qu’il est normal que les noirs soient plus violents et moins travaillants, puisqu’ils sont victimes de racisme!
Dans les deux cas le résultat est le même, c’est la justification qui change.
Les anti-racistes ont inventé une morale basée sur la couleur: Un blanc qui viole est un violeur;Un noir qui viole est une victime du racisme. Loin d’être avantageuse pour les noirs, cette manière de penser associe les noirs à des animaux incapables de se contrôler.
Juste besoin de citer mononcle pour VOIR que ça ne tient pas debout ses idées…
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« Plus moyen de défendre un point de vue moral sans passer pour un moralisateur et un donneur de leçons. On a tellement peur des prêtres qu’on ressort le spectre de la Grande Noirceur dès que quelqu’un, quelque part, ose prononcer le mot « valeurs ». »
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Il faut dire que mononcle Martineau contribue à cette idéologie…
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« Festival de l’humour anti-religieux: je persiste et signe!
À tous les extrémistes cathos et musulmans qui me menacent juste parce qu’ils n’aiment pas que je publie des blagues anti-religieuses sur mon site: allez vous faire foutre! Vous me donnez seulement envie de continuer.
Allez, lecteurs, continuez de m’envoyer vos meilleures blagues sur Raël, Jésus, Bouddha, Krishna, Mahomet. Levons-nous, athées et agnostiques, et luttons contre l’obscurantisme, ridiculisons ceux qui croient que la Terre a été crée en sept jours, les cathos de droite qui veulent qu’on étudie le créationnisme à l’école, les musulmans extrémistes qui voudraient voiler toutes les femmes, tous ceux qui voudraient nous réduire au silence, et crions haut et fort notre amour de la RAISON, de la SCIENCE, de l’ÉGALITÉ DES SEXES, de la LIBERTÉ, LIBERTÉ de dire qu’on ne croit pas en Dieu, qu’on trouve TOUTES les religions risibles et hautement ridicules. »
Le blogue de Martineau, le 6 février 2006
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« .il y a une différence entre respecter le peuple et être populiste. »
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C’est à croire que les croyants ne font pas partie du peuple…
Je trouve étrange cette manie des québécois de faire constamment le plus d’effort possible pour ne froisser personne, au risque de se voir coincer par la suite dans des situations qui vont à l’encontre de toute logique. On met la valeur de tolérance tellement en tête de liste des qualités du parfait québécois qu’on en vient à tolérer l’intolérable et, encore plus étrange, l’intolérance.
Je crois personnellement que le Québec a besoin de se remémorer ce que sont nos valeurs, les NÔTRES, celles qui font de nous ce peuple distincts dont on parle tant. Et lorsque survient une situation problématique, on doit prendre une décision en fonction de ces valeurs, non en fonction de la sacro-sainte tolérance.
Est-il normal que je doive supporter, chaque jour, l’idée de rentrer chez moi pour croiser dans l’entrée de mon bloc une bande de 15 Yo dans la vingtaine accompagnée de 3-4 fillettes de 15 ans au décolleté tellement profond qu’on pourrait y perdre ses clefs et ne jamais les retrouver?
Est-il normal que l’on doive se tapper les paroles complètement misogynes de n’importe quel imbécile qui, parce qu’il s’habille comme un gangsta et pense avoir de l’attitude, se permet de me regarder en parlant à mes seins et me traite de gouine parce que je ne suis pas en pâmoison devant lui?
Est-il normal de tomber sur ça (http://www.iap-tv.com/videos/nelly.wmv) en naviguant sur internet?
Est-ce dans nos valeurs, à nous, les Québécois, ce genre de chose? Ou est-ce moi qui ait manqué une partie de l’histoire?
Vous me pardonnerez de ne pas non plus apprécier le second degré de ces situations, après tout, je dois VRAIMENT manquer d’humour.
Vous avez réagi en homme qui se respecte, car il n’y a pas que sur la femme qu’ils ont fait leur tas, ils ont quant à moi, grandement éclabousés les rapports, homme-femme.
Et moi, je pense que se respecter c’est désaprouver ce language.
Je crois qu’il faut faire très attention de ne pas généraliser, ce n’est pas parce qu’un groupe de rap sort une chanson violente et anti-féministe que tout le Québec est devenu COOL!
Penser un peu aux ados gais qui se suicident à cause de l’homophobie, on dit que celà représente de 2/3 de tous les suicides d’ados, ce n’est pas très cool ça!
L’homophobie continue de régner en maitre dans probablement la majorité de nos écoles, en particulier dans les campagnes.
On fait des campagnes contre le suicide ou le sida, sans jamais dire que les homosexuels en sont des victimes en nombre disproportionnés.
Je suis un peu tanné d’entendre parler des enfants rois qui peuvent tout se permettent, quand la réalité moyenne des ados et pas mal moins rose que celà…
Je connais plusieurs profs et futurs profs de secondaire qui ne brillent ni par leur tolérance, ni par leur ouverture d’esprit, quant au respect des jeunes homosexuels, plusieurs ne veulent même pas reconnaître leur existance. Tout celà est bien triste et pas cool du tout.
Je crois que malgré le fait que certains groupe réduisent la femme a un simple accessoire sexuel, ce qui est tout à fait inacceptable, j’en convient (question de respect humain)….
Mais il y a quand même une marge avant de les juger et de dire qu’ils inculquent de mauvaises valeurs à nos enfants. Je m’explique: à l’achat de leur album, lorsque les paroles sont trop ‘ruffs’, il y a un ‘PARENTAL ADVISORY’ d’inscrit dessus…
Alors si vous êtes un parent responsable, vous ne laisserez pas votre enfant écouter de pareilles paroles…
Il y a quelques années de cela, à la frange d’une époque outrageusement religieuse, on chantait «Dance with the Devil» au grand dam des mononcles qui se drapaient dans leur belle pensée droite e digne.
«Comment ose-on promulguer le pas de deux avec Satan?!?!»
Aujourd’hui, au sortir d’une période de féminisme radicale du style coupe à blanc, un mec chante «Yo, lèche-moi le bonbon ma pouliche» et la même pensée en déclin s’indigne avec le même ton hautain et pompeux.
Plus ça change…
Respect, respect, vous me faites tous rire.
Je vous vois tous rouler en excès de vitesse devant chez moi, à 50 ou 60km/h dans une zone de 30.
Vous faites vos arrêts obligatoires de façon si symbolique que les enfants ne peuvent plus jouer au Hockey dans la rue ou même y faire du tricycle sans risquer leur vie et vous parlez de respect?
Vous pensez que c’est un gangsta rapper qui risque de faire du mal à mon fils? Que j’ai peur de Guy Cloutier ou autres pédophiles?
Non, j’ai peur de vous, citoyens bien pensant qui ne respectez plus rien.
Assez difficile d’aller dans les nuances Martineau. Moi, j’en ai écouté beaucoup récemment du rap, du hip-hop et du techno, parce que j’ai aidé un couple de jeunes. Ils ont 18 et 21 ans. Et dans leur univers, c’est plutôt tout noir ou tout blanc. Et je dirais que c’est de l’ignorance.
Ils n’ont pas suivi de cours de religion, mais des cours de morale, sorte de survol de toutes les religions qui existent dans le monde. Donc, au niveau des valeurs, ils n’ent ont pas. Ils ont pour dire que si on ne s’intéressent pas à eux, on ne les respecte pas.
Ils ne voient rien de grave à être ignorants. Ils ont pour leur dire que ce n’est pas de leur faute, mais de la société.
Juste au niveau de la musique, je capote de voir les différences. Quand je pense qu’à une autre époque, on se forcait pour faire des chansons avec une grande musicalité, on prenait le temps d’installer un climat, même chose pour les films, le rythme a changé.
Il faut du beat tout le temps, sinon c’est long. Alors, les musiques et les films d’une autre époque les énervent, parce qu’ils leur demandent de la patience. Ils sont tellement habitués à zapper constamment, que pour eux, c’est normal de cet étourdissement manège.
Alors, ils mangent du fast-food, parce que c’est rapide. Tout est consommation éphémère, pour le bienfait de l’économie. Les jeunes ne contestent rien. Ils ne font que se révolter devant la merde qu’ils ont eux-mêmes créée.
« Ils ont 18 et 21 ans. Et dans leur univers, c’est plutôt tout noir ou tout blanc. Et je dirais que c’est de l’ignorance. »
« Au niveau des valeurs, ils n’ent ont pas (…)Ils ne voient rien de grave à être ignorants. Ils ont pour leur dire que ce n’est pas de leur faute, mais de la société.
(…)les musiques et les films d’une autre époque les énervent, parce qu’ils leur demandent de la patience. Ils sont tellement habitués à zapper constamment, que pour eux, c’est normal de cet étourdissement manège.
« Les jeunes ne contestent rien. Ils ne font que se révolter devant la merde qu’ils ont eux-mêmes créée. » (!!!)
À lire un texte comme celui-ci, Mr Labonté, on comprend que ce ne sont pas nécéssairement les jeunes qui ont le monopole de l’ignorance et de l’arrogance.