Je suis allé voir le film The Road To Guantanamo.
Ne ratez pas ce film, il est extraordinaire!
L'histoire (tirée d'un fait réel) est passionnante.
En septembre 2001, quelques jours après la destruction du World Trade Center, trois citoyens britanniques d'origine pakistanaise vivant à Tipton, en Angleterre, se sont rendus au Pakistan afin d'assister au mariage d'un de leurs amis. Une fois là-bas, ils ont décidé – pour des raisons qui restent encore obscures – d'aller faire un tour en Afghanistan. Mal leur en prit : capturés par les troupes d'Alliance du Nord, qui combattaient les Talibans, ils ont été ligotés et entassés dans des containers. Pris (à tort) pour des terroristes, ces jeunes hommes de 19, 22 et 23 ans ont été envoyés dans la prison de Guatanamo, à Cuba, où ils ont croupi pendant deux ans et demi sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux.
Reconstitution stupéfiante de la terrible aventure des «Tipton Three », The Road to Guantanamo (réalisé par Michael Winterbottom et Mat Whitecross) est une critique acerbe et implacable des accrocs aux droits de la personne commis par le gouvernement américain au nom de la guerre anti-terroriste. Ce long métrage, qui contient des entrevues avec les vrais protagonistes du drame, pose une question extrêmement importante : Jusqu'où est-on prêt à aller pour se sentir en sécurité? Comment peut-on prétendre défendre la démocratie quand on ne respecte même pas ses règles de base?
Comme United 93, du cinéaste Paul Greengrass, The Road to Guatanamo (qui a reçu l'appui de l'organisme Amnistie Internationale) adopte une approche documentaire. Les réalisateurs ont reconstitué les faits le plus fidèlement possible, ils ont tourné dans des lieux réels, avec une très petite équipe, et ont recrée la célèbre prison de Guatanamo avec beaucoup de précision, s'inspirant de photos existantes et des témoignages de nombreux ex-prisonniers. Le résultat – hallucinant de vérité – est terrifiant, et fait passer Midnight Express pour un film de Walt Disney.
En effet, la prison de Guatanamo est tout sauf un club Med. Ses « résidants » sont humiliés, torturés, soumis à toutes sortes de sévices physiques et psychologiques. On les attache, les empêche de dormir, les force à écouter de la musique à plein volume, les menace de mort, etc. Tout ça, au nom de la sécurité nationale.
Difficile de ne pas établir de parallèle entre United 93 et The Road to Guantanamo : les deux longs métrages sont réalisés par des cinéastes britanniques, ils sont tous les deux interprétés par des comédiens inconnus, etc. Mais il y a une différence majeure entre ces deux films. Contrairement à United 93, The Road to Guatanamo n'est pas qu'une simple illustration d'un fait réel. C'est un film politique, qui transcende son sujet pour poser des questions essentielles sur le rôle et la nature de la démocratie. Les réalisateurs ne se contentent pas de nous montrer ce qui s'est passé, ils prennent position, s'indignent, protestent.
Bref, une oeuvre puissante, qui ne laissera personne indifférent.
Oui d’accord pour inviter les gens à visionner ce film dénonçant la torture que les Américains font subir aux prisonniers terroristes. C’est déplorable que ces méthodes inhumaines persistent de nos jours. Il y a de fortes chances pour que le peuple américain sensibilisé à cette réalité réagisse et que des mesures soient prises pour que cessent ces pratiques barbares indignes d’une démocratie. D’un autre côté, j’invite vos lecteurs à lire le livre « Cuba Nostra » de Alain Ammar qui dévoile les secrets d’état de Fidel Castro et son univers mafieux, corrompu et sanguinaire. Ce témoignage serait aussi pertinent que celui relatant l’expérience des jeunes emprisonnés à Guatanamo. Oui, il est important que nous soyions informés mais surtout que nous réalisions que l’espoir envers le respect des droits et de la valeur humaine existe aux Etats-Unis et n’existe ni à Cuba ni au Vénézuela, peuples à la merci de dictateurs qui n’en n’ont que faire des droits humains. Il y a au Québec, un certain nombre de Québécois qui, par ignorance, soutiennent Fidel Castro et Hugo Chavez. Démoniser les Américains et occulter les dérives des autres régimes est ce qui alimente l’anti-américanisme qui sévit au Québec. Plus de nuances aideraient les Québécois à vaincre trop de préjugés et à parfaire leur esprit critique.
Une de mes connaissances me faisait remarquer que des prisons comme Guantanamo (et bien pires), il y en a dans presque tous les pays du monde, dont la Russie, la Chine et presque tous les pays dictatoriaux du Moyen-Orient et de l’Afrique. Il me demandait pourquoi toute l’attention était portée sur la prison de Guantanamo.
Il me donnait par exemple le cas Maher Arar, ce canadien qui a été torturé en Syrie: Où sont les documentaires dénonçant la torture dans ce pays? Où sont les manifestations devant les ambassades syriennes?
La réponse est simple: On s’en crisse des prisonniers de Guantanamo. L’important, c’est de vomir sur les américains.
Une petite choses me viennent à l’esprit dans cette affaire des «Tipton Three ». Premièrement, il n’y a pas une seconde source pour confirmer les dires de ces hommes. C’est facile pour trois frères d’empirer des faits pour en faire un film percutant. En plus, le film n’est pas entièrement désinteressé. Les frères poursuivent les États-Unis pour 10 millions.
http://www.timesonline.co.uk/article/0,,200-2175790,00.html
J’ai comme un doute, pas vous?
Ça prenait absolument un film pour savoir que Gitmo c’est mal.
C’est comme pour Superseize Me. Sans ce film, je n’aurais jamais pensé que bouffer du McDo durant 1 mois pouvait être nocif…
Sans blague, les films de plus en plus nombreux qui ne servent qu’à prêcher pour les convertis je commence à avoir fait le tour.
Le cinéma est là pour nous « provoquer », pas pour nous conforter dans nos opinions.
….J’y serai!
Les droits humains c’est beau, mais dans l’éventualité de la capture d’Ayman El Zawahiri, Ben Laden ou le triste défunt Zarquawi, respondables de la mort délibérée de milliers de civils simplement parce qu’ils ne partagent pas la même idéologie, quelqu’un aurait-il une meilleure idée comment les traiter?
Dans des prisons 5 étoiles, Gypm, piscine et droit de garder le silence inclus?
Alors que ces derniers détiendraient des informations précieuses qui permetteraient d’éviter d’éventuels attentats suicides dans nos Centres d’Achats et Métros?
Une fois fermée, Guantanamo apparaîtra comme un hôtel 5 étoiles aux locatiares qui seront transférés dans les prisons de leurs pays d’origine.
Mais là personne n’y sera pour protester.