La revue de presse européenne sur Zizou, gracieuseté de Libé…
Dans le reste du monde, plus que la performance italienne, c'est le cas Zidane qui fait les Unes. Le New York Times titre avec dépit : «Une star se brise, la France décline, l'Italie se réjouit», qualifiant de «honteux» le dernier match de Zizou alors qu'il aurait pu être un «glorieux couronnement». «Avec ce moment d'inconscience (.) Zidane, 34 ans, a certainement coûté à son équipe sa seconde Coupe du monde en huit ans. Il a aussi entaché sa réputation de joueur intelligent, qui joue avec flair et élégance.»
Les plus sévères envers le capitaine de l'équipe de France sont les Allemands, organisateurs de l'événement. Bild, le plus gros tirage du pays avec douze millions de lecteurs, fustige Zidane «responsable de l'aspect le plus sale de notre Mondial (.) Une fin si indigne pour son dernier match, quelle désolation !» Le Frankfurter Allgemeine Zeitung déplore que Zizou ait «détruit son auréole de saint».
En passant, comment on appelle Zidane en Angleterre? Zid Vicious!
Ok, mais si le Bild Zeitung, le plus gros torchon allemand qui attire ses 12 millions de lecteurs par sa « Mädchen von Seite 1 » aux seins nus et ses faits divers dégoulinants fustige Zidane, les Allemands qui fréquentent son forum ne sont pas du même avis. Certains disent que Zizou a effectivement commis une erreur… Il n’aurait pas dû lui mettre un coup de boule sur la poitrine mais plutôt son poing dans la gueule… Mais n’oublions pas que l’Italie a éliminé l’Allemagne en demi-finale 😉
L’être humain est fragile. On peut à tout instant être mis au défi de vérifier ses protections.
Ne sachant pas ce qui a été dit,on peut supposer qu’il a craqué.
Qu’il soit capitaine de son équipe,qu’il devrait donner l’exemple,qu’il est déchu maintenant, relèvent de notre admiration pour les modèles sans taches et sans erreurs. Ça n’existe pas. Désolé !
Ni dans les sports,ni dans la vie.C’est facile de juger les autres, c’est un sport pratiqué par beaucoup de grands spécialistes du papier recyclé.
Je trouve intéressant que bien du monde – à commencer par beaucoup de Français – cherchent – contrairement à Martineau – à justifier la monstrueuse bourde de Zidane en imaginant ce que Materazzi a pu lui dire (au sujet de sa mère, spéculaient des commentateurs sportifs, dès les premières secondes). Il y a là-dedans une logique toute patriarcale.
En fait, on a plutôt vu l’attaquant italien retenir mollement Zidane de l’arrière à la fin d’un jeu et c’est le Français qui lui a parlé, l’a suivi et cherché, pour enfin l’agresser stupidement, sacrifiant probablement en ce faisant les chances de la France de remporter la Coupe.
Et quand bien même Materazzi l’aurait insulté, après tout… suffit-il de titiller l’orgueil viril d’un footballeur français pour s’assurer de lui faire perdre toute retenue? Le machisme traditionnel rend-il vraiment les coqs gaulois aussi nuls? Ça se saura avant les prochains matchs…
Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître qu’il y a eu là une stupide « montée de sperme » machiste de Zizi, qui venait de rater un goal, un geste idiot que les « fans » purs et durs n’osent pas décrier, cherchant à préserver leur propre culte de la viriliité, incarné dans un « héros » de plus, moussé par des médias intéressés. Il faut lire leurs commentaires sur le site de Libé, après l’article racoleur « On ne sait pas ce que l’Italien lui a dit… ». Cela va jusqu’à la justification de n’importe quelle violence sur le terrain et à des menaces de mort explicites contre le joueur italien agressé.
Jamais vu autant de mauvaise foi depuis l’assassinat de Marie Trintignant par Bertrand Cantat il y a deux ans, lui aussi défendu l’époque par des « fans » dégoulinants de mauvaise foi perverse, spéculant sur les torts de la victime et les droits de leur héros à la « transgression ».
On savait déjà que le machisme tue, on sait maintenant qu’il peut discréditer bêtement un grand athlète, faire perdre une grande équipe, ridiculiser des « sportifs ».
Triste…
Maurice Richard a fait bien pire, il a frappé un arbitre ! Un défaut peut également être perçu comme une qualité, tout dépend de nos convictions personnelles.
Dès l’instant où j’ai vu, en direct, le geste de Zidane, j’ai tout de suite pensé qu’il fallait qu’un athlète de la stature de Zidane en ait beaucoup accumulé avant de poser un geste comme celui-ci. Puis j’ai survolé les grands titres, à la recherche d’un journaliste, d’un analyste, de quelqu’un qui connaisse mieux le football que moi qui aurait ressenti la même chose que moi. Niet. Tout le monde jette la pierre à Zizou pour un geste certes regrettable mais dont lui seul pouvait peser le pour et le contre de le poser. Finalement, cette personne, je l’ai trouvée en Dany Laferrière. Je ne reproduirai pas ici ses propos mais vous indique seulement le lien vers son éditorial: http://radio-canada.ca/radio/emissions/document.asp?docnumero=23367&numero=27
Je citerai seulement cet extrait: « Les jeunes rappeurs vont sûrement introduire dans leurs vidéo-clips les huit secondes où Zidane est sorti du jeu pour entrer dans leur étouffante réalité. Il a rejoint, pour une fois, lui, Zidane, dont le sang-froid était légendaire, ceux qui ne savent pas se comporter en public. Ses frères de rue qui ont encore le sang chaud. »
Pour votre information, Le Monde, Libé, Alternatives économiques et le Nouvel Obs sont tous out; ils sont sous contrôle. De Edouard de Rothschild, je pense. Depuis le XVIII ième, si ce n’est depuis le Moyen-Age, les Rothschild règnent en Europe et ailleurs. Des Juifs s’il faut que je vous évite une inutile recherche. Citez n’importe qui, n’importe quoi. Vos lecteurs, à la fine pointe de l’actualité et de l’intellect, vous brieferons. Moi, je passe.Désormais.
Désormais… : votre blonde vous la chantera. Moi, j’ai oublié.
Monsieur Le Président,
Je me permets de contester l’hommage que la France a rendu au joueur de football Zinedine Zidane.
Un geste de violence devant des centaines de millions de spectateurs ne mérite certainement pas l’honneur et l’admiration de la France.
Je vous prie de croire, Monsieur Le Président, en l’expression de mes sentiments respectueux.