J'ai envie de vous faire part de ma théorie sur le couple, une théorie un peu farfelue que j'ai élaborée un soir où je n'avais rien à faire.
Le couple est une forme d'agriculture émotive et sexuelle.
Au début des temps, l'homme était un chasseur. La survie de sa personne dépendait exclusivement de ses talents de chasseur. Pas de chasse, pas de viande. Si l'homme voulait survivre, il devait chasser, il n'avait pas le choix.
Le hic, c'est que les résultats de la chasse ne sont pas 100 % garantis. Parfois vous attrapez votre proie, parfois non. Les chances que vous reveniez avec de la viande à la tombée du jour étaient de 50-50. Et puis c'est fatigant, la chasse. Pas moyen de se reposer. Le soleil vient-il à peine de poindre que hop! vous devez sortir de votre caverne et suivre le troupeau avec votre lance et votre filet.
Jour après jour après jour.
Voilà pourquoi l'homme a inventé l'agriculture.
Avec l'agriculture, plus besoin de suivre le troupeau. Il est à votre porte, le troupeau, et il broute tranquillement votre herbe. Vous avez soif? Vous n'avez qu'à traire une vache. Vous avez faim? Vous n'avez qu'à décapiter un poulet ou à saigner un boeuf.
Avec l'agriculture, plus besoin d'être fort, de courir vite ou d'être habile avec une lance pour manger. C'est à la portée du premier venu. C'est une activité stable, qui offre des résultats probants.
Eh bien, c'est la même chose avec l'amour et le sexe.
Avant, pour s'accoupler, l'homme devait chasser, faire la cour, montrer ses plumes, faire le beau. C'était une activité stimulante, mais éreintante. Il faut toujours être tiré à quatre épingles, allumé, spirituel.
Mais grâce au couple, plus besoin de chasser. L'amour est là, à portée de main. Vous êtes sûr, en revenant le soir, d'avoir votre portion quotidienne d'affection. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, vous ne reviendrez jamais bredouille. Bobonne est là.
Je dis l'homme, mais je veux dire l'homme avec un grand H. Car c'est la même chose avec la femme. Elle n'a plus besoin de chasser, la femme, quand elle est en couple, elle n'a plus besoin de courir les bars ou les lancements pour attraper sa proie, elle a son gros nounours à la maison qui l'attend devant sa télé 38 pouces et sa caisse de douze.
Bref, les gens en couple sont des agriculteurs sédentaires, et les célibataires sont des chasseurs nomades.
Le plus drôle, dans tout ça, est que les deux groupes sont jaloux l'un de l'autre.
Les chasseurs envient la vie tranquille des agriculteurs, qui n'ont pas à se casser la tête pour assouvir leurs besoins. Et les agriculteurs envient la vie trépidante des chasseurs, car ils sont toujours sur la Go et qu'ils voient du paysage.
Certains ont tenté d'inventer une troisième voie: le couple open, l'échangisme, le «polyamour». Ce sont des chasseurs de fin de semaine, ils ne chassent pas pour survivre (pas besoin, ils ont un troupeau dans leur cour), mais pour le sport, pour garder la forme, pour changer le mal de place. Quand ils s'ennuient sur leur ferme, ils mettent leur chemise à carreau, empoignent leur fusil et vont tirer quelques coups dans le bois. Puis une fois la journée terminée, ils reviennent tranquillement sur leur terre exposer leur nouveau panache.
Qui sait? Dans quelques siècles, l'homme inventera peut-être un nouveau concept, qui ne sera ni la chasse, ni l'agriculture. Mais d'ici là, le monde continuera d'être divisé en deux. Les chasseurs d'un bord, les fermiers de l'autre.
Chacun avec leurs rêves, leurs désirs et leurs envies.
(Texte originalement publié dans Elle-Québec)
Avec une telle conception du couple, sans doute partagé par plusieurs, pas étonnant que ça aille mal dans les vies de couple.
Ma conception de la vie de couple est très paradoxale : La vie de couple est une guerre!
Dans toute guerre il y a un ennemi et des alliés, des batailles, des vainqueurs et des perdants, des lignes de front qui avancent ou reculent, des blessés et des morts.
Avec une telle conception, comment peut-on avoir l’idée de vivre en couple?
Tout dépend de l’ennemi que l’on choisit.
Parce qu’on doit choisir librement son ennemi, sinon alors on ne fait pas la guerre, on ne part pas en couple.
Si mon ennemi est ma conjointe/mon conjoint, alors le couple s’est pas le paradis, c’est l’enfer. C’est malheureusement l’ennemi que beaucoup choisissent.
Si mon ennemi c’est « Moi », mon nombril, mon égocentrisme, mon aliénation, mon aveuglement égoïste, mon hédonisme, ma pseudo liberté de conscience, alors ma conjointe/mon conjoint est ma/mon meilleur(e) allié(e) dans cette guerre.
Dans cette guerre, on mène des batailles quotidiennes pour se débarrasser du pire ennemi, de l’ennemi qui ne nous permet même pas d’avoir une liberté de conscience. Moi!
On ne perd jamais cette guerre contre « Moi », à moins de déclarer forfait.
Que reste-t-il à la fin?
Le Nous!
Paradoxalement, je dirai : Vive la guerre qui fait vivre, vive le couple qui libère!
Qui sait? Dans quelques siècles serons-nous parvenus à vivre d’amitié et d’eau fraîche. Pas très fatiguant ça non plus. Fini la chasse, fini la ferme, de l’eau, il y en a partout. Mais ça reste du domaine du surnaturel, c.a.d. contre nature.
Ce qui me fait dire qu’il y a peu de chance pour que ça change.
mais, sans vouloir vous offenser, je crois qu’elle réfère à un mode de vie quelque peu dépassé. L’agriculture ne constitue plus un mode de production prépondérant et le nomadisme est en voie d’extinction.
Non, aujourd’hui, un couple est le résultat d’une libre association de deux agents socio-économiques (de mêmes sexes ou de sexes opposés) qui, pour des raisons concomitantes et des intérêts convergents, ont opté pour l’achat à long terme, avec option de retour en cas d’insatisfaction, ou pour la location à court terme avec possibilité de prolongation du contrat .
On touche ici un point très important de nos questionnements sur le couple et sa façon d’évoluer en société, en abordant la question de jalousie entre les fermiers et les chasseurs. Qui, ayant été célibataire, n’a jamais souhaité dormir dans les bras de sa douce à tous les soirs et qui, ayant le sourire matinal de sa tendre moitié, n’a pas déjà souhaité le baiser langoureux de tel ou telle autre. Les guides sur le flirt,l’amour, sur la vie de couple pullulent maintenant les rayons de nos libraires alors que l’on voit même apparaître, à cadence presque égale, de nouveaux guides sur l’infidélité ou sur les bienfaits du célibat. Qui détient la vérité? Il est difficile de discerner un vainqueur dans une société axée sur droit d’opinions divergentes, dans une société qui prône les vertus de la différence de pensées et de l’acceptation des idées.Chasseur et fermier doivent donc continuer leur rythme de vie en se souriant et se serrant la main.Absurde, vous dîtes? Certes, puisqu’un chasseur ne pourra pas s’approcher d’une fermière en lui faisant la cour, de même que le fermier ne pourra tenter de marier une chasseuse… Et je crois que le plus gros du problème part de là, du fait que les valeurs évoluent quant à la façon de mener une vie à deux, mais à vitesse inégale pour chacun des individus qui n’ont guère le choix de cohabiter tout de même ensemble.
De plus, je crois que certain d’entre eux chassent réellement pour survivre, pour le plaisir, oui, mais pour survivre également, malgré tous le bétail qu’ils peuvent avoir dans leur cours, sans réaliser qu’ils en blessent au passage. Le désir mène nos vies, c’est connu. Mais ce qui change d’un individu à l’autre c’est sa façon de faire évoluer désirs et passions, de les faire passer du monde onirique à réelle, là où souvent tout se complique.
Conclusion? Je n’en ai aucune à proposer. Pour l’instant, je crois que l’important c’est de trouver son petit bonheur, en couple ou en célibataire, à la chasse ou sur une terre
Le couple demeure une illusion.
Un être conscient ne cherche ni la domination, ni les conflits.
L’esprit dans l’être est toujours au travail. Avoir des illusions, les voir, n’est pas un problème, il faut jouer avec.
C’est que maintenant il y a des chasseresses
Trop de Diane sur un territoire dévolu à Acténon(?)
1 émoluemntx2 = 2 émoluemnts
Il y a trop de femmes sur le marché du travail, alors que le rôle que leur a confié Dame Nature, c’est de s’occuper des rejetons
Il y a même des femmes qui font partie de certaines soldatesques et qui meurent valeureusement au combat
Des amazones des spartiennes
C’est ainsi que les Athéniens s’éteignirent
Très belle approche mais un peu incomplète
Ne pas oublier qu’en temps de disette quand les chasseurs rentraient bredouille Bobonne comme tu dis avait passé la journée à déterrer des racine comestible ou à concocter une salade
La comparaison des femmes à un troupeau est un peu misogyne
C’est un peu Vache.
…ceux qui disent qu’il y a deux genres de monde… et les autres.