Les parents bien pensants qui s'énervent contre la télé et qui se donnent bonne conscience en signant des pétitions destinées à réduire la violence au petit écran ne savent pas le tort qu'ils peuvent causer.
Car ne nous leurrons pas: lorsqu'ils vont commencer à mettre des films à l'index, les censeurs, commanditaires et autres bonzes du CRTC ne se sépareront pas les cheveux en quatre. Ils ne se diront pas: cette scène violente est correcte, mais celle-là est inacceptable. Ils vont couper, point.
Ils ne feront pas la différence entre Massacre à la tronçonneuse et Le Parrain 2. Ils vont calculer le degré de violence au volume d'hémoglobine versée.
Et on se retrouvera avec une télévision rose bonbon, innocente et complètement aseptisée.
Ce qui m'emmedre avec ce maudit mouvement pro-censure, c'est qu'il se donne des airs progressifs. Il se cache sous un vernis humaniste, écologique et pacifiste. Or, il n'y a pas trois sortes de censure, il y en a une, et elle penche dangereusement vers la droite.
Avant, la censure était l'apanage des fondamentalistes catholiques et autres grenouilles de bénitiers. Maintenant, elle est la cause fétiche des parents bleu pastel qui écoutent Phil Collins entre deux émissions des Télétubbies, et qui ne font l'amour que dans des draps propres.
Ils voudraient que leurs enfants regardent des émissions éducatives, qu'ils jouent avec des jouets éducatifs, qu'ils portent des protège-genoux lorsqu'ils s'amusent dans le jardin, qu'ils trippent sur Henri Dé…
Ils rêvent d'un monde beau, propre et gentil, et appellent la police dès qu'ils tombent sur une photo d'enfants tout nus.
Ils lisent Le Petit Chaperon rouge à leur progéniture mais passent par-dessus les bouts trop heavy. Et si jamais leur petit bambin chéri fait un cauchemar, ils sautent sur le téléphone et appellent le psychologue…
Leur bonté est tellement mielleuse qu'elle vous donne envie de mettre le feu à un tas de poupées Bouts d'choux.
On aurait envie de les asseoir sur un gros sofa, de leur lire du Sade à haute voix et d'épingler une affiche de Clockwork Orange au-dessus de leur lit.
C'est bien beau, signer des pétitions à gauche et à droite. Mais il faudrait d'abord s'informer sur les conséquences que peuvent avoir les mesures qu'elles préconisent.
Les parents bien pensants ne veulent pas que leurs enfants écoutent GoodFellas? Eh bien, qu'ils fassent preuve d'autorité (oh le vilain mot!) et qu'ils les empêchent de regarder la télé.
C'est ce que je fais quand je vois des parents "responsables" parler de censure au petit écran.
Je change de poste.
oh oui!! Les parents de nos jours sont de plus en plus protecteur mais on peux les comprendrent, c’est parce qu’il nous aiment! Mais, les jeunes veulent aussi s’amuser, puis regarder des films 16 ans et + puis jouer a grand theft auto sans que leurs parent pète une coche. Bref ils veulent de la liberté.
comme si donner trente sous à un quéteux résulterait en autre chose qu’un petit pet de bonne conscience à celui ou celle qui donne.
M’font rire avec leur censure. En ce moment, si je pogne une toune de guitare et que j’en écris les accords sur une napkine, que je la scanne et la poste sur le net je vais me faire actionner par la NMPA ou la MPA.
Ex:http://www.olga.net/
Par-contre, je peux me faire venir une mitraillette par la poste, j’peux me downloader des tonnes de recettes de bombes et de coups pendables, j’peux poster des photos de mon vélo qui se tape le kama sutra à l’envers avec mon frigo, j’peux m’enrôler dans al-quaeda et un paquet d’autre conneries…ça va bien.
Elle est ou la ligne? Vous voulez en mettre une nouvelle mais ou? Et qui décidera? Est-ce que ce sera vivable?
Pas sur…
Montrez juste pas à personne comment jouer une toune de guitare(même pas Imagine de Lennon), c’est un grand crime.
http://cyclopat.blogspot.com/
Il y a déjà trop de règles, de lois et de censures. Je suis majeur et vacciné et je déteste que quelqu’un, quelque part décide ce qui est bon ou non pour moi.
Il y a déjà beaucoup de publications et de postes de télés inacessibles au Canada.
En tant qu’adulte, je suis capable de faire la part des choses comme la grande majorité des Canadiens.
Ce sont aux parents à censurer ce qui ne devrait pas être vus ou lus par leurs enfants.
Arrêtez d’embêter la population en général parce qu’il y a des parents irresponsables.
Peut-être que ces parents à la bonté mielleuse comme vous dites désirent seulement le bonheur de leurs enfants et comme ils sont bien pensants ils sont arrivés à la conclusion que la violence n’en faisait pas parti.
Ils ont l’option du contrôle parentale. C’est un choix personnel ou plutôt un goût personnel. Donc libre à eux.
Quant à vous si mes propos vous énervent vous avez toujours l’option de m’effacer.
(Je sais que c’est une réponse au commentaire de madame Brodeur et que c’est peut-être mal vu, mais bon…)
Le point n’est pas que les parents ne devraient pas contrôler leurs enfants, mais qu’ils devraient s’abstenir de vouloir contrôler les enfants des autres. C’est ça le problème de la censure, ça force tous les parents à contrôler leurs enfants comme un groupe (possiblement relativement petit) veut bien l’entendre.
Personnellement, j’ai rien contre empêcher vos enfants d’écouter des débilités. Je ferais de même.
Il me semble avoir déjà lu cette entrée, non? Je le dis depuis longtemps, les parents mèneront à la déchéance de la société…
La fiction a des règles. Pour être intéressant, ça prend du blanc et du noir, sans surtout oublier les nuances de gris. Prenez La liste de Schindler, par exemple : il n’y a pas de bons-bons ni de méchants-méchants. Spielberg a compris que chaque être humain est capable du meilleur comme du pire et son scénario en témoigne de façon extraordinaire.
Quand tous les créateurs vont comprendre qu’il y a un équilibre à respecter dans une oeuvre de fiction, on verra moins d’exagération de sang. Mais il n’en demeure pas moins que des oeuvres inoffensives sont nécessaires : tout dépend du public à qui on s’adresse.
Quand la violence n’existera plus que dans la fiction, on pourra respirer.
En attendant, certaines personnes n’expliquent pas (ou ne prennent pas le temps d’expliquer) la différence entre réalité et fiction à leurs jeunes. Mais si un ado dérape, c’est qu’il y a aussi un ensemble de facteurs en cause.
Va-t-on prendre la fiction aussi au sérieux que ceux qui envoyaient de la nourriture à Donalda ?