Voici une des meilleures chose que j'ai lues à propos de la tragédie d'hier. Ça vient d'une lectrice, Isabelle Bégin.
Chercher "la" cause. C'est toujours ce qu'on tente de faire de ce genre de circonstances, et c'est normal.
Aujourd'hui, les médias sont à la recherche de cette fameuse cause qui pourra tout expliquer et qu'on pourra corriger pour que ça n'arrive plus. Malheureusement, lorsqu'on demande aux gens ce qu'ils croient être la cause, en général ils n'en viennent qu'à exprimer l'opinion qu'ils ont de la société, des jeunes, de la musique heavy metal, de l'immigration, des armes à feu, de la psychologie, etc. Bref, ça n'a rien à voir avec la réalité, et tout à voir avec le besoin des gens d'exprimer leur propres opinions.
En vérité, personne ne connaissait ce jeune homme, son milieu de vie, ses motivations. On pourra peut être dessiner un portrait, se faire une idée, mais les vraies causes, on ne les connaîtra jamais complètement. Trop de variables entrent en jeu. Dans Bowling for Colombine, Moore se demandait: "Et si c'était le bowling qui était la cause de cette tuerie?" Car en effet, les tueurs de Colombine avaient joué au bowling quelques heures auparavant…
Je ne dis pas qu'il ne faut pas tenter de comprendre. Mais je pense qu'il faut arrêter de s'illusionner et de penser qu'il n'y a qu'une cause et qu'on les corrigera toutes. Les médias pourront scruter le passé de cet homme à la loupe, interroger ses amis, ses parents, les meilleurs psychiatres, tout ce que vous voulez.
Mais au bout du compte on ne saura jamais complètement pourquoi cet homme a fait une chose pareille. On tentera des explications et on implantera des "mesures" pour ci et pour ça. Et on ne pourra rien faire d'autre qu'espérer que ça marche…
TOUT À FAIT d'accord. On voudrait que TOUT ait une explication, chaque phénomène, chaque geste, chaque décision que l'on prend… Or, la vie n'est pas logique. On ne peut pas se prémunir à 100 % contre les maniaques, les désaxés… À moins de foutre des caméras partout, de surveiller toutes les conversations téléphoniques, d'analyser tous les courriels, de foutre en taule tous ceux et celles qui écrivent des imbécilités sur leurs blogues…
Est-ce ce genre de société qu'on veut se donner?
Montréal est une grande ville, et c'est malheureux de le dire, mais il y aura toujours un twit (ou une twit) pour "péter les gaskets".
Et, de grâce, lâchez-moi avec les "goths"! Ce gars n'était absolument pas gothique. Les gothiques sont la plupart du temps apathiques, vaporeux, ils tripent sur la poésie du XIXe siècle, le romantisme, les films de Cocteau, les manteaux de velours, etc.
Faut comprendre le monde… c’est rassurant de lui coller une étiquette…
Ça a toujours été comme ça…
Quand j’avais dix ans, les futurs meurtriers étaient ceux qui étoutaient du heavy metal.
Quand j’avais quatre ans, c’était Ti-brin.
Hier, c’était un « goth »…
Encore une fois, les clichés prennent le dessus sur la nuance, sur l’intelligence…
Coller à ce gars-là l’étiquette de goth, c’est un peu une façon de se faire croire que ça peut pas arriver à « du monde comme nous autres ». Alors que quelqu’un dans l’entourage de quiconque peut sauter un breaker.
Ce qui est plate, c’est que j’ai plus ni quatre ans ni dix ans.
Bien d’accord avec vous, monsieur Martineau.
Comment donner une raison à un geste profondément irrationnel? Je m’excuse, mais ces personnes accusant n’importe qui et n’importe quoi à tout venant (les féministes, la société n’intégrant pas les gens de deuxième génération, j’en passe et des meilleures) ne savent pas de quoi elles parlent, à mon avis.
Un de mes profs nous a demandé notre réaction face au drame et ce que nous dirions à une classe après un drame pareil (j’étudie en enseignement).
Une de mes collègues a répondu qu’elle dirait à ses élèves de ne pas croire tout ce que disent les médias. D’avoir la tête un peu froide et un sens critique.
C’est probablement la phrase la plus intelligente que j’ai entendu après tout ce délire médiatique.
J’ai souvent entendu depuis le drame que 3 tueries en 17 ans dans des établissements scolaire c’était beaucoup pour une ville sauf que deux meurtriers sur trois étaient prêts à mourir après leur acte. C’est le même dilemme que pour les terroristes: on fait quoi contre quelqu’un prêt à donner sa vie pour accomplir quelque chose? On ne peut pas vraiment mettre plus de sécurité dans les écoles.
Il reste la vente d’armes qu’il faudrait contrôler un peu mieux mais ça ne règlera pas tout.
« J’veux pas l’savoir, j’veux l’comprendre » ça pourrait être la maxime des quidams qui sont rivés à leurs médias depuis la tragédie. Comme des sangsues sur un steak!
L’information instantanée crée ses propres dommages colatéraux, ses propres cancers. On est stimulé, on gobe et sur-gobe, il en faut plus, toujours plus. Allez, dites-m’en plus, pitié, je suis en manque depuis 2 minutes, je vais mourir! Nooon… Siouplaît!?!
Je veux comprendre! Tout comprendre! Comme ça, d’un seul coup! Je n’ai jamais comris rien à rien mais là, comme ça, un beau matin je veux tout comprendre. Pas juste un bout. TOUT! Alors sortez la cavalerie. Un docteur es machin-truc, un critique de salle d’attente, un curé, trois nonnes et leur descendance, je veux tous les entendre.
Et que ça soit clair. Et bref. Genre que j’vais comprendre sans trop me casser le cibouleau longtemps. Dans trois jours il y aura une autre nouvelle et il faudra recommencer. Alors qu’on fasse vite. J’ai autre chose à faire que de réfléchir. Je veux qu’on pense à ma place et qu’on m’infuse la compréhension de tout ça. Here and mow.
On n’a jamais pensé que ça prend un minimum d’intelligence, un brin de curiosité et beaucoup de temps pour bien comprendre les choses.On est toujours à l’heure de la pensée mécanique. Du fast food intellectuel.Du prêt à comprendre. Allez, gavez-moi que je me pense intelligent. Dites-moi comment je puis m’approprier toute cette intelligence sans forcer.
Depuis quand la vie est-elle compliquée? Ça prend juste des maudits journalistes pour compliquer les affaires de même. C’est bien plus simple sur internet. Juste à faire un cut and paste et on dirait que ça sort de ta bouche. Short and sweet. C’est pareil comme si c’était toi qui y avait pensé. C’est-y pas cool ça man?
Procurez-vous donc sans tarder le Petit manuel du « tout comprendre » ou « je veux tout savoir « pour les nuls!
Disponible sur tous vos sites web préférés pour seulement 3 ridicules paiements de…
Je suis d’accord…mais l’humain a besoin de comprendre, de faire du sens. Pour ma part, j’ai lu certains de ses textes (publiés en traduction dans un quotidien) et je sais au moins une chose. Cet homme était d’abord et avant tout atteint d’une maladie mentale grave, probablement un schizophrène paranoïde non traité. Il fut convaicu d’être sous observation depuis des mois par périodes. Qu’il soit metal, gothique ou homme ne change rien. Il était malade, très malade. Ya pas d’autres sens que ça… Mais voilà, ça n’explique pas tout non plus. Combien d’humains atteints de cette maladie qui ne feront jamais de mal à une mouche?
Une tragédie horrible.
Il y avait, il y a et il y aura toujours des humains dérangés qui vivent en marge de la société.
Souvenez-vous de la tuerie au McDo à San Diego au début des années 80 ou de cet autre dérangé qui a tiré sur des enfants dans une cour d’école parce qu’il n’aimait pas les lundi.
Malgré toute la bonne volonté de tous ceux qui sont sains d’esprit, je ne pense pas que nous pouvons évités ces tragédies.
Il n’y a pas une cause ou des causes de ces actes insensés.
Mais à bien y penser, il y a une cause:
La folie.
Je suis aussi parfaitement d’accord avec tout le monde que nous voulons tous avoir une explication et si celle-ci ne peut pas etre trouver on va mettre la faute sur quelqu’un ou quelques chose d’autre.. c’est ca la nature humaine.. Il y a cent ans si on ne pouvais pas donner d’explication cela fesait parti de l’oeuvre de Dieu.. C’est comme lorsque StarWars Episode 1 est sorti, l’existance des mediclorien a briser le mythe des jedis, une explication que nous ne voulions pas savoir.
Cet homme etait un malade mental, point. il etait fou !! Maintenant il est mort, le probleme est resolu. ok il y a des gens traumatiser, les familles et c’est normal..
J’hallucine. Je n’en reviens absolument pas.
Les librairies innodent les parents de livre sur tous les « comment ». Comment nourrir son enfant, comment le punir, comment l’aider à s’exprimer, comment le motiver à l’école, comment l’aimer, comment le masser, comment l’initier à la culture et à la connaissance, comment lui apprendre à lire à la maison, comment l’aider à créer des liens avec son entourage, comment développer son intelligence, comment lui apprendre à résoudre divers petits problèmes mathématique, comment développer son estime de soi, comment choisir un service de garde, comment lui éviter de développer des allergies ou de l’asthme….
TOUT le monde semble tout à fait prêt à admettre que les parents jouent un rôle prépondérant et incontournable dans le développement des enfants. Tout cela pour quoi???
Quand ça va mal, absolument PERSONNE n’ose regarder et pointer du côté des parents.
Personne.
Pas même les grands journaleux à la Foglia, André Pratte et les autres.
PARSONNE.
On peut jouer un rôle capital dans l’estime de soi de notre enfant, et ça, c’est sûr que c’est grâce au parent, quand ça marche…
Mais quand notre enfant prend un énorme gun et entre dans une école et tire sur tout le monde, c’est de la faute à la musique, au cinéma, à Internet, au manteau noir, ou alors c’est totalement A-C-C-I-D-E-N-T-E-L, comme dirait un certain Foglia.
Parents, brûlez tous vos bouquins et ne réfléchissez plus à la façon d’être le meilleur parent possible! car quand ça va mal, RIEN n’est de votre faute! La société au grand complet vous lave de toute responsabilité!
Bieurk.
On peut dire de n’importe qui que son comportement est attribuable à ses parents.
Que la personne réussisse au-delà de touts espérance ou qu’elle rate complèetement sa vie, qu’elle réussisse en entubant et pillant les ressources des autres ou qu’elle échoue discrètement sans demander son reste, on peut dire « HaHa!!! C’est de la faute de sa mère… ou de son père-absent » (Absent parce qu’éloigné par la mère, naturellement…)
Et l’on régurgite en désordre des tomes de pop-psychologie spéculative à la noix… qui recouvre habituellement une idéologie misogyne cousue de fil blanc. Car on ne blâme presque jamais les pères d’autre chose que de leur… trop délicat de parler des violences exercées au sein de la famille!
Pourtant, les tenants de la responsabilité des parents semblent toujours incapables d’expliquer pourquoi des frères et des soeurs se comportent habituellement très différemment.
Cela exigerait de nos psychologues d’estrade une reconnaissance du fait que presque tout le monde prend plus ou moins sa vie en main et la transforme avec détermination pour en faire ce qu’il ou elle est prêt-e à faire.
À moins d’avoir été entièrement détruit-e par les circonstances de son enfance, ce qui demeure, heureusement, très rare.
Non, cet argument est tellement mince qu’on doit essayer d’en comprendre la fonction: disculper un agresseur, déplacer vers une femme, sous-entendu une mère – présentée comme toute-puissante – une violence habituellement masculine.
Car quand dira-t-on d’une criminelle qu’il faut chercher chez ses parents l’explication de ses gestes? Non, elle, on la diabolise directement, sans la moindre « petite gêne »…! Cf. Karla Homolka, par exemple.