BloguesRichard Martineau

The Black Dahlia

 

The Black Dahlia est certainement le film le plus attendu de l'automne. Normal : il met en vedette Scarlett Johansson, il adapte un roman de James Ellroy et il est réalisé par Brian De Palma. On n'a pas vu pareil trio depuis l'équipe formée par Guy Lafleur, Steve Shutt et Pete Mahovlich.

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Ce film s'inspire du fait divers le plus célèbre de l'Histoire des Etats-Unis. À la fin des années 40, la police de Los Angeles a découvert le corps d'une apprentie comédienne dans un fossé. Elle était coupée en deux, elle avait été vidé de toutes ses entrailles et elle avait le visage horriblement mutilé.
Ce meurtre n'a jamais été résolu.

Dans The Black Dahlia, James Ellroy et Brian De Palma imaginent ce qui s'est passé.

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Comme L. A. Confidential, qui était aussi adapté d'un roman de James Ellroy, The Black Dahlia nous dévoile le côté sombre du Hollywood de la belle époque. Les policiers corrompus, les cinéastes déchus qui tournent des films pornos, les bars de lesbiennes, les bourgeois sado-masos.

La reconstitution du Hollywood des années 40 est magnifique; les décors, les costumes, la photographie, tout est splendide. Malheureusement, le film manque de passion, de rythme, de vie. On a l'impression de se promener dans un musée de cire. Même Scarlett Johanson a l'air empaillée, faut le faire!

Et puis l'histoire n'a ni queue ni tête. La résolution de l'intrigue est tellement ridicule qu'on a l'impression qu'elle a été écrite par Mel Brooks.

En 1976, Roman Polanski a tourné Chinatown, probablement le meilleur film noir de tous les temps. Avec The Black Dahlia, Brian De Palma essaie de nous donner son Chinatown. Mais le résultat est loin d'être convaincant.

Bref, comme ça arrive souvent, la montagne hollywoodienne a accouché d'une toute petite souris.